Condoleezza Rice : «Nous ne sommes pas allés en Irak pour apporter la démocratie»

Condoleezza Rice : «Nous ne sommes pas allés en Irak pour apporter la démocratie» Source: Reuters
L'ex-secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice
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Conseillère nationale à la sécurité de George Walker Bush lors de l'invasion de l'Irak par les Etats-Unis en 2003, Condoleezza Rice a rappelé que les motivations officielles de cette intervention étaient d'ordre sécuritaire.

«Nous ne sommes pas allés en Irak pour apporter la démocratie», a déclaré sans ambages Condoleezza Rice le 11 mai, lors d'une conférence du think-tank Brookings Institution à Washington. Elle a ensuite poursuivi : «Nous avons été en Irak [en 2013] pour renverser Saddam Hussein, dont nous pensions qu'il constituait un arsenal d'armes de destruction massive et dont nous savions qu'il était une menace dans la région. C'était un problème de sécurité.»

Apporter la démocratie en Afghanistan en 2011 ne faisait pas non plus partie des objectifs des Etats-Unis, a confié l'ex-secrétaire d'Etat américaine, déclarant : «Nous avons renversé [les Talibans] car ils ont abrité al-Qaïda après le 11 septembre.»

«La décision de préconiser ou non un Irak post-Saddam ou un Afghanistan post-Taliban qui soit démocratique était une décision distincte», a-t-elle argumenté.

Conseillère nationale à la sécurité entre 2001 et 2005, Condoleezza Rice a ajouté : «Je n'aurais jamais dit au président [George W.] Bush : "Utilisez la force militaire pour apporter la démocratie en Irak et en Afghanistan !"»

Armes de destruction massive et lutte antiterroriste : les motifs officiels

En 2003, le président Bush avait justifié sa décision d'envahir l'Irak en accusant son dirigeant, Saddam Hussein, de détenir des armes de destruction massive et de coopérer avec les terroristes ayant réalisé les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis.

Pourtant, les Américains n'y ont jamais retrouvé ces prétendues armes de destruction massives. L'hypothèse d'une coopération entre l'ancien dirigeant irakien et les terroristes du 11 septembre n'a, elle non plus, été démontrée par aucune preuve.

De plus, la contribution que cette opération aurait apportée à la paix dans la région est particulièrement contestée depuis l'émergence et le développement du groupe terroriste Etat islamique (EI), ces dernières années. Dans ses mémoires publiés fin 2016, Debriefing The President : The Interrogation Of Saddam Hussein, John Nixon, un ancien membre de la CIA, a par exemple écrit : «Un groupe comme Daesh n'aurait certainement pas pu connaître sous le régime répressif [de Saddam Hussein] un succès du même type que celui qu'il a connu sous le gouvernement de Bagdad, dirigé par les chiites.»

«En dépit de la brutalité de son régime, seul un homme à poigne tel que [Saddam Hussein] pouvait tenir un Etat multiethnique comme l'Irak», expliquait encore celui qui a personnellement interrogé l'ex-chef de l'Etat irakien en 2003.

Lir aussi : Vengeance et pétrole : «La guerre en Irak était la solution pour éviter d'instaurer une démocratie»

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