Une plainte déposée contre l’administration Trump, sommée de s’expliquer sur ses frappes en Syrie
En avril, le gouvernement américain décidait unilatéralement de bombarder une base de l’armée syrienne, en réaction à une attaque chimique présumée dans la région d'Idleb. Une ONG a déposé plainte à ce sujet, réclamant des explications.
L’ONG de surveillance du gouvernement américain United to Protect Democracy (UPD) a déposé plainte le 8 mai contre les départements américains de la Justice, de la Défense et le département d’Etat.
Elle réclame la publication des notes et communications en lien avec le bombardement de la base de l'armée syrienne d'Al-Chaayrate par 59 Tomahawk américains, le 6 avril dernier, en vertu du Freedom of Information Act (FOIA). Cette loi oblige en effet, sous certaines conditions, les agences fédérales américaines à rendre publics leurs documents internes.
Après les frappes #US en #Syrie, les alliés de #Damas haussent le ton, les atlantistes se réjouissenthttps://t.co/zSSVqxRHVnpic.twitter.com/D2qwqRhCs9
— RT France (@RTenfrancais) 7 avril 2017
«Certains pays peuvent tolérer qu’un chef d’Etat entame un nouveau conflit sans fournir de justifications légales claires, mais nous ne devrions pas», a commenté le directeur juridique de UPD, Justin Florence, sur le site de l’ONG.
Donald Trump n’avait obtenu l'autorisation ni du Congrès des Etats-Unis, ni du Conseil de sécurité de l’ONU, pour bombarder des positions de l’armée syrienne. Dès lors, l’ONG avance que la décision unilatérale prise par l'exécutif américain doit faire l’objet d’une justification publique sur sa légalité.
Moscou et Téhéran demandent une enquête objective après l'attaque américaine «inadmissible» en Syrie https://t.co/ErkCjuz3P6pic.twitter.com/PGxTHZZk7b
— RT France (@RTenfrancais) 9 avril 2017
Les informations fournies par la Maison Blanche à la suite de ces frappes, invoquant un acte motivé par la défense de l’«intérêt national», sont qualifiées de trop vague par UPD.
L’administration Trump avait justifié son acte en assurant qu’il s’agissait de représailles après l’attaque chimique présumée de Khan Cheikhoun, survenue deux jours plus tôt, dont Washington accuse le gouvernement syrien d'être responsable sans fournir de preuves. Face à ces accusations, le ministère russe de la Défense s'était dit prêt à démontrer, preuves à l'appui, que l’aviation syrienne avait en réalité touché un entrepôt de matériaux chimiques géré par des rebelles.