La Bolivie trolle les USA sur les armes de destruction massive en Irak devant le Conseil de sécurité
La Bolivie a porté un coup épique aux Etats-Unis lors d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU en rappelant à tous le prétexte des armes de destruction massive jamais retrouvées que Washington avait utilisé pour envahir l’Irak.
Lors de la réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU convoquée à la demande de la Russie pour discuter des frappes américaines en Syrie, l'ambassadeur de Bolivie auprès des Nations unies, Sacha Llorenti, a critiqué la décision de Donald Trump de prendre une action unilatérale contre la Syrie qu’il a qualifiée de «violation extrêmement grave du droit international».
Sacha Llorenti a rappelé au Conseil de sécurité ce qui s’était produit le 5 février 2003 quand le secrétaire d’Etat américain Colin Powell était «entré dans cette salle pour nous présenter, selon lui, une preuve convaincante que l’Irak disposait d'armes de destruction massive».
L’ambassadeur de Bolivie a montré une photo de Colin Powell prise le jour où il avait brandi, à la tribune de l'ONU, une fiole censée contenir de l'anthrax comme preuve de l'existence d'armes de destruction massive dans l'Irak de Saddam Hussein.
«J’estime que nous devons nous souvenir de ces photos et que l’on nous avait dit qu’il y avait des armes de destruction massive en Irak et que cela était la raison pour l’invasion», a-t-il déclaré. «Après cette invasion, il y a eu un million de morts et cela a provoqué une vague d’atrocités dans la région», a-t-il ajouté.
«Parlerions-nous de Daesh si cette invasion ne s’était pas produite ? Parlerions-nous des attaques horribles dans diverses parties du monde si cette invasion illégale n’avait pas eu lieu ?», s’est demandé Sacha Llorenti.
La déclaration audacieuse du représentant bolivien a porté un coup à l’ambassadrice américaine auprès de l’ONU, Nikky Haley. Cette dernière a toutefois rejeté la demande de Sacha Llorenti de tenir une réunion du Conseil de sécurité à huis clos pour discuter des frappes. «Tout pays qui choisit de défendre les atrocités du régime syrien devra le faire à la vue de tous», a-t-elle déclaré.