Donald Trump limoge le patron du FBI, Washington sous le choc

- Avec AFP

Donald Trump limoge le patron du FBI, Washington sous le choc © Kevin Lamarque Source: Reuters
James Comey
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Donald Trump, a limogé le patron du FBI James Comey, provoquant une onde de choc à Washington. Des élus évoquent le «spectre du Watergate». La décision avait été envisagée dès l'investiture du président des Etats-Unis, en janvier 2017.

«Aujourd'hui marquera un nouveau départ pour l'agence-phare de notre appareil judiciaire», a annoncé Donald Trump dans un communiqué. Dans un courrier adressé au patron du FBI, James Comey, et publié par l'exécutif, le président américain lui signifie qu'il met fin à ses fonctions «avec effet immédiat». La Maison Blanche a fait savoir que le limogeage du patron de la police fédérale américaine était dans les tuyaux depuis l'investiture de Donald Trump, le 20 janvier dernier.

«Si j'ai apprécié que vous m'ayez informé, en trois occasions distinctes, du fait que je ne faisais pas l'objet d'une enquête, je suis cependant d'accord avec l'analyse du ministère de la Justice selon laquelle vous n'êtes pas capable de diriger de manière efficace le Bureau», lui a-t-il signifié.

La raison avancée par l'administration Trump pour justifier cette mise à l'écart est la façon dont James Comey, 56 ans, a géré le dossier des emails de la candidate démocrate à la présidentielle Hillary Clinton. Donald Trump accuse en substance James Comey d'avoir mal traité cette dernière en dévoilant à la presse de nombreux détails de l'enquête.

Le 28 octobre 2016, James Comey avait une déflagration dix jours avant la fin de la campagne présidentielle : il annonçait au Congrès la découverte de nouveaux messages justifiant la réouverture de l'enquête, close en juillet, sur les emails d’Hilary Clinton. Ce n'est que deux jours avant l'élection présidentielle américaine du 8 novembre que James Comey avait annoncé n'avoir finalement rien trouvé de pénalement répréhensible, comme cela avait déjà été le cas auparavant.

L'ex-candidate démocrate, de retour dans la vie politique américaine depuis peu, a ainsi rappelé le 3 mai dernier que, sans l'initiative de James Comey, elle aurait emporté l'élection présidentielle. «J'étais sur le chemin de la victoire jusqu'à ce que la lettre de Jim Comey le 28 octobre et le WikiLeaks "russe" créent le doute dans la tête des gens qui penchaient en ma faveur et ils ont fini par prendre peur», avait alors déploré la candidate malheureuse à la présidence des Etats-Unis.

«Nixonien»

Ce limogeage surprise a fait l’effet d’une bombe au Congrès. Une réaction qui, semble-t-il, a été sous-estimée par la Maison Blanche.

«Monsieur le président, avec tout le respect que je vous dois, vous faites une grave erreur», a déclaré le chef de file de l'opposition démocrate du Sénat, Chuck Schumer. Lors d'une conférence de presse au Capitole, ce dernier a appelé à la nomination d'un magistrat indépendant pour prendre en main l'enquête sur les liens présumés entre l'équipe de campagne de Donald Trump et la Russie, accusée d'avoir «interféré» dans la présidentielle américaine. Cette enquête est, actuellement, menée par le FBI.

Le sénateur démocrate Patrick Leahy a trouvé «absurde» la justification selon laquelle Hillary Clinton aurait été traitée avec partialité. «Ce n'est rien de moins que nixonien», a-t-il tonné, dans une allusion à la décision de Richard Nixon de remercier en 1973 le magistrat indépendant Archibald Cox qui enquêtait sur le scandale du Watergate. Ce dernier avait entraîné la chute du 37e président des Etats-Unis. «Le président a révoqué le patron du FBI au milieu d'une des enquêtes de sécurité nationale les plus critiques dans l'histoire de notre pays, celle qui implique des hauts fonctionnaires dans la campagne et l'administration Trump», a-t-il déclaré.

Donald Trump droit dans ses bottes

Le président américain a répondu aux critiques des démocrates en promettant de remplacer James Comey par quelqu’un de «bien meilleur».

«[James] Comey a perdu la confiance de presque tout le monde à Washington, à la fois des républicains et des démocrates. Quand les choses se seront calmées, on me remerciera», a tweeté Donald Trump.

«Le licenciement de James Comey n’est pas lié à la Russie»

Le vice-président Mike Pence a tenu à préciser que le limogeage de James Comey n'était pas en rapport avec l'enquête sur la Russie.

Le départ du directeur du FBI devrait toutefois retarder le travail de la commission d'enquête du Sénat américain, a toutefois déploré le président de celle-ci.

Pour Vladimir Poutine, pas d'impact sur les relations entre la Russie et les Etats-Unis

Commentant le limogeage de James Comey, le président russe a déclaré qu'elle serait «sans effet» sur les relations avec Washington. «Votre question me paraît drôle, ne m'en veuillez pas», a-t-il répondu lors d'une brève interview accordée à la chaîne CBS. «Nous n'avons rien à voir avec ça», a-t-il déclaré revêtu de l'équipement adéquat alors qu'il participait à un match de hockey à Sotchi.

Un peu plus tôt, le Kremlin avait fait savoir que le limogeage du patron du FBI James Comey par le président Donald Trump était une affaire interne américaine, disant «espérer que cela n'aurait pas d'impact», précisément, sur les relations entre les deux pays. «C'est une affaire absolument interne aux Etats-Unis, une décision souveraine du président américain et qui n'a absolument rien à voir et ne doit rien avoir à voir avec la Russie», avait confié aux journalistes le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Ancien vice-ministre de la Justice, James Comey avait été nommé par l'ancien président démocrate Barack Obama (2009-2017) à son poste actuel pour dix ans. La recherche d'un nouveau directeur du FBI débute «immédiatement», a précisé la Maison Blanche.

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