Flagellations, égorgements, l'embrigadement des femmes ex-otages de Boko Haram

Flagellations, égorgements, l'embrigadement des femmes ex-otages de Boko Haram
Fillettes nigérianes qui ont fui le Nigeria et Boko Haram pour le Tchad (capture d'écran TV5)
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Est-ce là la manifestation étrange d'un syndrome de Stockholm? Certaines des femmes enlevées par le groupe nigérian terroriste Boko Haram en avril 2014 semblent s'être rangées aux côtés de leurs bourreaux.

 276 lycéennes avaient été alors enlevées dans la ville de  Chibok, située au nord-est du Nigeria. Leur enlèvement avait alors donné lieu à une campagne internationale baptisée Bringbackourgirls.

Depuis, 57 ont pu s'échapper des mains du groupe terroriste et ont raconté leur calvaire. Leur témoignage convergent est glaçant et fait état de punitions et châtiments administrés par certaines de leurs co-détenues visiblement converties aux thèses et aux méthodes de Boko Haram. 

Parmi les punitions infligées par ces nouvelles recrues, la flagellation de jeunes otages incapables de réciter le Coran. Certaines témoignent également d'égorgements et exécutions de prisonniers, chrétiens pour la plupart, effectués par ces femmes. Un témoin affirme également avoir vu ces ex-otages porter des armes. Selon l'organisation Amnesty International, certaines des filles ont été formées pour combattre.

Toute la question est de savoir si ces femmes ont agi sous la contrainte ou ont été réellement embrigadées par la rhétorique de Boko Haram. Certaines semblent en effet préférer se ranger du côté des djihadistes plutôt que de continuer à subir le traitement réservé aux otages.

Amnesty International estime qu'au Nigéria au moins 2.000 femmes et filles ont été enlevées par Boko Haram depuis le début de 2014.

Des bombes humaines

Dans l'escalade de l'horreur, au nord du Nigeria, de plus en plus d’attentats-suicides sont perpétrés par des jeunes filles ou des fillettes. Ainsi, en janvier dernier, une enfant de 10 ans, ceinture d'explosifs à la taille, avait fait 20 morts et 18 blessés. Fin février, c'est une fillette de 7 ans qui s'est faite exploser dans une gare du nord-est du Nigéria. 

Boko Haram utilise le fait que de nombreuses femmes portent le hidjab, ou le voile complet, dans cette région du nord où la Charia est appliquée. En novembre 2014, deux femmes voilées se sont ainsi faites exploser dans un marché de l'Etat du Borno, tuant 45 personnes.

En savoir plus: Le port de la burqa interdit au Tchad, trois jours après les attentats

Si pour les enfants, les autorités estiment qu'elles n'étaient pas forcément conscientes de porter une ceinture d'explosifs qui a pu être actionnée à distance, les motivations des femmes adultes demeurent encore floues. Pour certaines, la tentation du martyr pour la prétendue «cause de Dieu» et une place au paradis promise par les secte peuvent être avancées. D'autres encore sont peut être poussées par le besoin, Boko Haram rétribuant la famille de certains auteurs d'attentat.

Cependant, Boko Haram semble également vouloir embrigader d'autres femmes. Ainsi en juillet 2014, l’armée nigériane annonçait la création d’une branche féminine au sein de la secte islamiste. Deux objectifs avaient été assignés à ces femmes: l’espionnage et le recrutement d’épouses pour les combattants de la secte.

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