Ivanka, fille de Donald Trump, l’a-t-elle convaincu de bombarder la base syrienne d'Al-Chaaryate ?
Après que les Etats-Unis ont frappé une base aérienne de l’armée syrienne en représailles à une attaque chimique présumée, qu’ils attribuent à Damas sans apporter de preuves, certains s’interrogent sur l’influence de la fille du président.
Dans le journal britannique The Daily Telegraph du 11 avril, le fils du président des Etats-Unis, Eric Trump, s’est dit «sûr» que sa sœur Ivanka avait joué un rôle dans la décision américaine de bombarder la base militaire syrienne d'Al-Chaaryat.
«Ivanka […] a de l’influence. Je suis sûr qu’elle [lui] a dit : "Ecoute, c’est quelque chose d’horrible"», assure le fils du président, ajoutant : «Mon père réagit, dans des moments comme ceux-là.»
The times we are living in call for difficult decisions - Proud of my father for refusing to accept these horrendous crimes against humanity https://t.co/yV0oJuC9dE
— Ivanka Trump (@IvankaTrump) 7 avril 2017
«Ivanka est à ses côtés à Washington. Elle n’est pas impliquée dans tout. Je pense qu’elle s’implique seulement dans les problèmes qui la préoccupent profondément», a-t-il encore relevé concernant sa sœur , assistante du président depuis le mois de mars dernier.
Ce témoignage semble confirmer une note de l’ambassadeur britannique à Washington, Kim Darroch, mentionnée par le journal Sunday Times le 9 avril. A ses yeux, Ivanka Trump aurait «une influence considérable dans le Bureau ovale».
Dans le texte qu'il a remis au Premier ministre du Royaume-Uni, Theresa May, l’ambassadeur faisait notamment référence à un tweet de la fille de Donald Trump dans lequel elle se disait «estomaquée et révoltée par les images arrivant de Syrie après l’atroce attaque chimique».
Heartbroken and outraged by the images coming out of Syria following the atrocious chemical attack yesterday.
— Ivanka Trump (@IvankaTrump) 5 avril 2017
Le 7 avril, le président américain a ordonné de bombarder la base aérienne de l’armée syrienne d’Al-Chaayrate. Il a indiqué avoir agi en représailles à une attaque chimique présumée survenue à Khan Cheikhoun, que son gouvernement attribue à l'armée syrienne, sans fournir de preuves.