Trump prêt à «régler» seul le problème nord-coréen, sans l'aide de la Chine
- Avec AFP
Alors que des exercices militaires menés par les Etats-unis avec le Japon et la Corée du Sud débutent, le président américain s'est dit prêt à «régler» seul le problème nord-coréen, sans l'aide de la Chine.
Quelques heures avant le début d'exercices militaires de la Corée du Sud, du Japon et des Etats-Unis, Donald Trump a annoncé son intentions de contrer la menace des missiles stratégiques mer-sol dont peuvent user les sous-marins nord-coréens.
«Si la Chine ne règle pas [le problème de] la Corée du Nord, nous le ferons», a-t-il affirmé, précisant que Washington n'attendrait pas l'aide de Pékin. «La Chine décidera de nous aider ou pas avec la Corée du Nord. [...] S'ils n'aident pas, ce ne sera bon pour personne», a-t-il ajouté.
#CoreeduSud : début du déploiement du système anti-balistique #THAAD à la base militaire d"#Osanhttps://t.co/m0gyrGfroWpic.twitter.com/bgZ9KlhT0G
— RT France (@RTenfrancais) 7 mars 2017
Depuis son arrivée à la Maison Blanche, Donald Trump a évoqué à plusieurs reprises la possibilité d'une action militaire contre la Corée du Nord, si cette dernière refusait d’obtempérer. Début mars, le président américain avait indiqué être prêt à utiliser «la totalité des capacités militaires des Etats-Unis pour contrer les missiles balistiques nord-coréens».
Lire aussi : Face aux «ingérences», la Chine accroît son budget militaire
Exercices militaires conjoints entre Séoul, Tokyo et Washington
Dans la matinée du 3 avril, les manœuvres trilatérales de la Corée du Sud, du Japon et des Etats-Unis ont débuté au large du sud de la péninsule coréenne. Elles doivent durer trois jours et 800 militaires y participent, ainsi que des destroyers et des hélicoptères spécialisés dans la lutte contre les sous-marins.
Mer de #Chine méridionale : #Pékin met en garde #Washington contre ses patrouilles «menaçantes» https://t.co/Ce7arUlIu1pic.twitter.com/UHG0efUKpI
— RT France (@RTenfrancais) 22 février 2017
Les tensions dans la région se sont aggravées du fait de l'accélération présumée des programmes nucléaire et balistique de la Corée du Nord. En février, Pyongyang avait tiré simultanément quatre missiles, dont trois avaient fini leur course dangereusement près du Japon.
Fin août 2016, la Corée du Nord avait également tiré depuis un sous-marin un missile qui avait parcouru un demi-millier de kilomètres en direction du Japon, ce qui constituait pour les experts une nette avancée dans les programmes balistiques de Pyongyang.
Pékin accusé de ne pas en faire assez face à Pyongyang
Le 2 avril, l'ambassadrice américaine à l'ONU, Nikki Haley, a indiqué que les Etats-Unis entendaient mettre la pression sur la Chine «pour qu'elle agisse contre la course à l'arme nucléaire de la Corée du Nord».
«Le seul pays qui peut stopper la Corée du Nord est la Chine et ils le savent. [...] Ils doivent agir et nous allons continuer à mettre la pression sur la Chine pour qu'ils agissent», a-t-elle martelé lors d'un entretien diffusé dimanche sur la chaîne américaine ABC.
#RexTillerson dénonce "l'attitude déstabilisante" de la #CoreeDuNord : #Washington lance un "appel" à la #Chinehttps://t.co/P7y6AhTtG3pic.twitter.com/Aor8trlGO6
— RT France (@RTenfrancais) 17 février 2017
Pékin a déjà annoncé la fin de ses importations de charbon nord-coréen, conformément aux sanctions de l'ONU visant à convaincre ce pays de renoncer à ses programmes nucléaire et balistique. Mais cette mesure a été jugée insuffisante par Nikki Haley.
«Nous savons que le charbon rentre par d'autres moyens. Nous voulons voir des actions fortes de la Chine pour condamner la Corée du Nord et non de simples paroles», a-t-elle ajouté.