Amsterdam retire une pierre commémorative de la Shoah après une plainte de riverains

Dans la capitale néerlandaise, plusieurs centaines de pavés commémoratifs sont répartis devant les anciennes demeures de victimes des nazis. Mais certains habitants, dérangés dans leur tranquillité, ont décidé de saisir la justice.
Les autorités d’Amsterdam ont récemment fait enlever une plaque commémorative située devant l’ancienne maison de Joachim Elte, un comptable de 51 ans décédé dans un camp de concentration nazi, rapporte le journal israélien Haaretz dans son édition du 2 avril.
Deux riverains avaient attaqué la ville en justice, demandant le retrait du pavé, incrusté sur le trottoir devant leur domicile, explique un fonctionnaire de la capitale, Sebastiaan Capel, au journal néerlandais Het Parool.
Stadsdeel wilde struikelsteen na klachten 'een beetje' verplaatsen https://t.co/hDyD2cR9dspic.twitter.com/4TF16aX2vi
— AT5 (@AT5) 31 mars 2017
Les plaignants, qui ont gagné leur procès, avançaient notamment que la plaque leur rappelait sans cesse la déportation de Joachim Elte et qu’elle «compromettait l’atmosphère» paisible du quartier, ainsi que leur vie privée, tout en attirant des curieux.
Amsterdam compte plusieurs centaines de pavés commémoratifs, placés ça et là devant d’anciennes maison de victimes de la Shoah.
„Wer den Namen des Opfers lesen will, muss sich herunterbeugen. In diesem Moment verbeugt er sich vor ihm.“ #Stolpersteine (Foto: K. Moreth) pic.twitter.com/Cahn5tReTQ
— Stolpersteine (@_Stolpersteine_) 23 mars 2017
Ein Stein. Ein Name. Ein Mensch. #Stolpersteine#Demnigpic.twitter.com/k64ftBcEQC
— Stolpersteine (@_Stolpersteine_) 28 février 2017
Par le passé, la ville néerlandaise avait reçu deux plaintes à ce sujet, l’une de la part d’un survivant des camps de la mort, qui se plaignait qu’une plaque lui rappelle de mauvais souvenirs et l’autre de la part des propriétaires d’un hôtel, qui estimaient qu’elle faisait fuir les clients.