Une frappe de la coalition aurait détruit une école près de Raqqa, faisant des centaines de morts
Un nouveau raid de la coalition internationale dirigée par Washington aurait fait de nombreux morts et blessés parmi les civils, selon des médias syriens et turcs. La frappe aurait détruit une école servant d’abri à des déplacés.
«La coalition américaine a effectué un raid dans la matinée [du 22 mars] ciblant l’école Badia Dahhilia, au sud de la ville de Mansoura, à 30 kilomètres à l’ouest de Raqqa», a annoncé l’agence de presse syrienne SANA citant un témoin sur place. Selon lui, le raid a fait de nombreuses victimes dont la majorité seraient des femmes et des enfants.
L'agence turque Anadolu précise que des centaines de personnes sont décédées dans cette attaque. D'après SANA, le raid a «complètement détruit l’immeuble de l’école» qui servait de refuge à une cinquantaine de familles déplacées des provinces d’Alep, de Raqqa et de Homs.
Au moins 19 civils auraient été tués dans des frappes de la coalition internationale près de #Raqqahttps://t.co/qPsqaeEMx6pic.twitter.com/swJqCuh1U4
— RT France (@RTenfrancais) 13 mars 2017
La coalition va enquêter sur des morts civiles dans un raid près de Raqqa
Le commandement de la coalition a indiqué qu'elle allait mener une enquête. «Comme nous avons mené plusieurs frappes près de Raqqa nous donnerons ces informations à notre équipe qui enquête sur les victimes civiles pour des plus amples investigations», a déclaré un porte-parole militaire américain.
La coalition internationale menée par les Etats-Unis, à laquelle cette frappe est attribuée, soutient les Forces démocratiques syriennes qui mènent une offensive sur la ville de Raqqa, «capitale» de Daesh depuis 2013. La coalition a déjà été à l'origine d'importants dommages collatéraux en Syrie et en Irak. Début janvier, les militaires américains ont reconnu que 188 civils avaient été tués dans des frappes de la coalition en Syrie et en Irak depuis 2014.
Cependant, selon Amnesty International, ce chiffre est largement sous-estimé. L’ONG insiste sur le fait qu’au moins 300 personnes auraient été tuées dans seulement 11 frappes aériennes. Seules ces dernières, fraction de l'ensemble des frappes de la coalition, avaient été soumises à une enquête. Vers la fin de l'année 2016, la coalition avait déjà mené, et ce depuis 2014, près de 17 000 frappes aériennes, dont plus de 10 000 en Irak et plus de 6 000 en Syrie, selon les données de l'armée américaine.