A Bruxelles comme à Athènes, hommes politiques et citoyens lambda divisés sur le sort de la Grèce

A Bruxelles comme à Athènes, hommes politiques et citoyens lambda divisés sur le sort de la Grèce© Stringer Source: Reuters
Des manifestations à Athènes
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Alors qu'à Bruxelles, l'Europe n'a toujours pas trouvé d'accord sur la Grèce, des milliers de personnes sont descendues dans les rues d’Athènes où des échauffourées ont éclaté.

Un jour après les négociations à Bruxelles, l’accord pour sauver l’économie grecque chancelante est toujours en vue. Les créanciers examineront les offres des réformes proposées par la Grèce qui pourraient devenir une base pour un futur accord. Les hauts responsables européens, tels que la chancelière allemande Angela Merkel et le président du Conseil européen Donald Tusk, ont qualifié ces réformes de «pas en avant». Le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, pour sa part a dit que «la balle était désormais dans le camp des autorités européennes» pour trouver un accord. Il a loué les réformes proposées par le gouvernement grec en disant que «notre critère de base est la justice sociale».

Toutefois, les ententes préliminaires à laquelle les parties sont parvenues sont ambigües pour la Grèce.

D'une part Athènes reste dans la zone euro et reçoit l’aide financière de la part de l’Union européenne. Jean-Claude Juncker a annoncé que 35 milliards d’euros seront octroyés à la Grèce à condition que plus d’emplois soient créés dans le pays. Incapable de se mettre d’accord avec les responsables grecs, Jean-Claude Juncker est allé jusqu’à s’adresser au peuple grec : «Je voudrais que les grecs lambda qui ne sont pas moins intelligents que les élites européennes sachent que nous offrons 35 milliards d’euros afin d’augmenter les perspectives de croissance de la Grèce dans les années à venir».

D’autre part, les tensions sociales risquent d’augmenter dans le pays affaibli par les mesures d'austérité. La Commission européenne n’envisage ttoutefois pas d’annuler la dette grecque sur laquelle Athènes insiste. A la question de savoir si les créanciers comptaient réduire la dette, Jean-Claude Juncker a répondu froidement : «Ce n’est pas le moment de discuter de cette question !».

En savoir plus : La Grèce abat ses dernières cartes, l’Eurogroupe se donne la semaine

Les pierres angulaires des négociations

En fait, deux pierres d’achoppement entravent les négociations. La première est la réforme des pensions. Les créanciers internationaux exigent en effet que la Grèce réduise les prestations. Mais le gouvernement grec conscent uniquement à une augmentation progressive de l’âge de la retraite.

La seconde est la réforme fiscale. La Grèce refuse d’augmenter la TVA, comme le veulent les créanciers, mais est prête à augmenter les impôts sur les produits de luxe et sur les entreprises aux bénéfices élevés.

Mais ces problèmes ne doivent pas entraver les négociations, estiment le membre du Parti italien démocrate et le président de l'Alliance progressiste des socialistes et démocrates au Parlement européen Gianni Pittella. «Il faut arrêter de faire du chantage à la Grèce, qu’elle accepte les conditions où sorte de l’UE», a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à Bruxelles. «Le problème de la TVA ou la celui de la suppression de certaines réglementations ne doivent pas nous empêcher de signer un accord, qui en principe est déjà atteint mais n’est pas encore signé. On a l’impression que c’est soit Athènes, soit l'UE qui gagne, alors que c'est la politique commune qui doit être gagnante.», a ajouté Gianni Pittella.

Pendant ce temps là, en Grèce...

Tandis que les hommes politiques discutaient du sort de la Grèce à Bruxelles, les grecs, eux, sont descendus dans les rues d’Athènes où deux manifestations se sont tenues simultanément, l'une en soutien à l’UE, l'autre contre l'austérité.

Des milliers de personnes se sont réunis devant le Parlement grec pour se prononcer pour la place de la Grèce dans la zone euro. Ils ont appelé à la conclusion d’un accord à Bruxelles. «C’est le moment pour les Grecs de montrer clairement que la Grèce veut rester dans la zone euro et qu'une solution négociée doit être trouvée», a déclaré une manifestante Panagiota Kaltsa citée par Reuters. «Je crois fermement que la Grèce doit rester dans la zone euro. Nous avons besoin de stabilité», a dit un autre manifestant Alex Petropoulos. 

Parallèlement, quelques militants de gauche qui se prononcent contre l'austérité ont affronté les manifestants pro-Union européenne, forçant la police à intervenir pour séparer les deux parties. 

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