Les chefs d'Etat-major turc, américain et russe en Turquie pour discuter de l'Irak et de la Syrie

Les chefs d'Etat-major turc, américain et russe en Turquie pour discuter de l'Irak et de la Syrie© Ministère russe de la Défense
Le chef d’Etat-Major des armées des États-Unis, le général Joseph Dunford, son homologue turc, le général Hulusi Akar et le chef d'Etat-major des forces armées de Russie, Valery Gerasimov
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Afin d'aborder la question de la sécurité en Syrie et en Irak, les responsables des forces militaires turques, américaines et russes sont réunis en Turquie. Cette réunion survient alors que des soldats américains ont été repérés sur le sol syrien.

Les chefs d'Etat-major des armées turques, américaines et russes se sont réunis le 7 mars dans la province d'Antalya en Turquie, selon Ankara et Moscou. Dans un communiqué diffusé par le ministère russe de la Défense, la Russie avait par ailleurs précisé que les hauts responsables militaires discuteraient de questions de sécurité en Syrie et en Irak. 

Les chefs d'Etat-major turc, américain et russe en Turquie pour discuter de l'Irak et de la Syrie© Ministère russe de la Défense
Le chef d’Etat-Major des armées des États-Unis, le général Joseph Dunford, son homologue turc, le général Hulusi Akar et le chef d'Etat-major des forces armées de Russie, Valery Gerasimov

Cette réunion au sommet survient alors que l'Etat islamique (EI) recule sur le terrain en Syrie et en Irak. Daesh est en effet assiégé à Mossoul (Irak) et confronté à la perte de villes syriennes stratégiques telles que Palmyre, reconquise par les forces gouvernementales syriennes avec l'appui militaire de la Russie, ou Al-Bab, conquise par des forces rebelles soutenues par l'armée turque. Par ailleurs, l'opération «Colère de l’Euphrate» menée par une coalition arabo-kurde appuyée par les Etats-Unis poursuit son avancée avec pour objectif de libérer Raqqa, la «capitale» de Daesh en Syrie.

Des militaires américains sont présents dans le Nord de la Syrie

Le Pentagone avait confirmé le 6 mars la présence de troupes américaines  au sol dans la région de Manbij, dans le nord de la Syrie. Le colonel John Dorrian, porte-parole du Pentagone, avait justifié la présence de troupes américaines au sol, évoquant un «choix délibéré» afin de donner un «signe visible de dissuasion» aux différents belligérants présents au nord de la Syrie. Des colonnes de véhicules avaient déjà été repérées le 4 mars dans cette zone où la Turquie et les rebelles qu'elle soutient interviennent contre Daesh, mais aussi contre des forces kurdes.

Ce déploiement de militaires américains survient également après la réalisation d'un accord entre Damas et la coalition arabo-kurde soutenue par les Etats-Unis, les Forces démocratiques syriennes (FDS). Les FDS ont accepté de remettre à l'armée syrienne une vingtaine de villages dans une zone comprise entre les villes de Manbij, contrôlée par les FDS, et Al-Bab, récemment reprise à Daesh par l'armée turque et ses alliés rebelles. Cet accord devrait permettre à terme de créer une zone tampon entre les zones contrôlées par les milices arabo-kurdes et l'armée turque. 

Pour Ankara, les FDS ne sont en effet qu'un paravent pour les Unités de Protection du Peuple (YPG), un regroupement de groupes armés kurdes que la Turquie considère comme une organisation terroriste, au même titre que Daesh. Mais, Washington soutient de son côté les FDS comme une force permettant de lutter efficacement sur le terrain contre l'Etat islamique. 

Lire aussi : Moscou et Damas viennent-ils à la rescousse d'alliés des Américains en Syrie ?

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