Espionnage : pour WikiLeaks, les accusations de Trump contre Obama ne sont pas absurdes
Donald Trump a laissé perplexe le FBI en déclarant que Barack Obama l'avait espionné avant sa victoire aux présidentielles. Dans ce contexte, le site de Julian Assange a tenu à rappeler le lourd passif de surveillance de l'ex-président américain.
Si le FBI estime sans fondement les accusations d'espionnage formulées par Donald Trump à l'encontre de son prédécesseur, WikiLeaks ne semble pas tout à fait du même avis. Dans un tweet du 6 mars, accompagné d'une photocopie d'un mandat de recherche et de saisie envoyé à l'un des journalistes du site fondé par Julian Assange, celui-ci a ainsi lancé : «Est-ce qu'Obama a espionné la campagne de Donald Trump ? Voici la preuve que l'administration Obama a espionné nos journalistes».
DidObama spyon @realDonaldTrump's campaign? Hereisproof the Obama administration spiedon ourjournalistshttps://t.co/R1wSTtahJLpic.twitter.com/wo9vEGzSZB
— WikiLeaks(@wikileaks) 6 mars 2017
Le message renvoie vers un article de WikiLeaks de janvier 2015, dans lequel des journalistes du site affirment avoir été informés par les autorités américaines que Google avait remis à ces dernières tous leurs mails et métadonnées, sur la base d’accusations d’espionnage et de conspiration.
Dans la journée du 6 mars toujours, le compte Twitter du site pro-transparence s’est interrogé : «Est-ce que les médias et le renseignement ont induit Trump en erreur avec de fausses histoires d’espionnage ? Ou est-ce que les accusations en question sont exactes, et sa campagne a bien été espionnée ?». Le tweet est accompagné d'une interview vidéo sur Fox News du polémiste Mark Levin, dans laquelle celui-ci affirme que les preuves de l'espionnage de Donald Trump par Barack Obama, au cours de la campagne présidentielle, sont «écrasantes».
Did media/intelligence mislead Trump with fake spy stories? Or was reporting accurate and his campaign was spied on? https://t.co/XmsL6mX6hy
— WikiLeaks (@wikileaks) 6 mars 2017
Enfin, WikiLeaks avait rappelé, le 5 mars, qu’Obama avait déjà par le passé espionné ses amis comme ses rivaux. En effet, le site de Julian Assange a exhumé des fuites de février 2016, attestant de la pose de micros d’enregistrement par la NSA (l’agence de renseignement américaine), lors de rencontres impliquant des dirigeants ou ex-dirigeants étrangers tels qu’Angela Merkel, Benyamin Netanyahou ou Silvio Berlusconi.
Obama has a history of tapping & hacking his friends and rivals https://t.co/XbwyNSwTXg#NSA#PRISM#Merkel#Sarkozy#BanKiMoon#WTO#Trumppic.twitter.com/5CebcnkFgn
— WikiLeaks (@wikileaks) 5 mars 2017
Des allégations réfutées par le FBI et le porte-parole d'Obama
Ce 4 mars, le président américain avait accusé sur Twitter le précédent locataire de la Maison Blanche de l'avoir espionné durant les derniers jours de la campagne présidentielle. «Dégueulasse ! Viens de découvrir qu'Obama m'a "mis sur écoute" dans la Trump Tower juste avant la victoire», avait-il notamment tweeté. Des allégations réfutées par le porte-parole de Barack Obama, Kevin Lewis, ainsi que par le directeur du FBI, James Comey.
Obama n'a jamais ordonné la surveillance d'un citoyen américain (porte-parole) https://t.co/Ld42J9lhbApic.twitter.com/kfZdCUEc2z
— RT France (@RTenfrancais) 4 mars 2017
Néanmoins, en janvier de cette année, le journal britannique The Guardian a diffusé une information non-confirmée selon laquelle le FBI, durant le mandat de Barack Obama, aurait obtenu un mandat pour placer sous surveillance quatre membres de l’équipe de Donald Trump, soupçonnés d’entretenir des liens avec des responsables russes.
Lire aussi : «Politique et sans preuve» : Assange démonte le rapport des renseignements américains