Tony Blair sera-t-il le nouveau conseiller spécial de Trump pour le Moyen-Orient ?
- Avec AFP
L'ancien Premier ministre britannique Tony Blair a rencontré le gendre de Donald Trump dans la perspective d'un poste de conseiller spécial pour le Moyen-Orient dans l'administration du président américain, selon des médias britanniques.
Tony Blair a rencontré Jared Kushner la semaine dernière pour discuter d'une éventuelle collaboration entre l'ex-chef du gouvernement travailliste et Donald Trump, d'après The Mail on Sunday. Les deux hommes se sont rencontrés à trois reprises depuis septembre, assure l’hebdomadaire.
L'entourage de Tony Blair a rejeté les allégations selon lesquelles il visait un poste au sein de l'administration de Donald Trump en «une pure invention».
«Il n'a pas non plus eu quelque discussion que ce soit sur la prise de quelque fonction que ce soit. Il travaille sur le processus de paix [au Moyen-Orient] depuis 10 ans. Il continue de le faire. Il le fait à titre privé. Il continuera de le faire de cette façon. Point.», a annoncé un communiqué.
«Je ne vais pas faire de commentaire sur des conversations privées», avait plus tôt déclaré un porte-parole de Tony Blair, qui a été au pouvoir pendant dix ans entre 1997 et 2007, remportant trois élections consécutives.
Alors qu'ils étaient opposés sur l'échiquier politique, Tony Blair entretenait de bonnes relations avec le président américain George W. Bush. Réélu deux fois, son rôle décisif dans l'engagement du Royaume-Uni aux côtés des Etats-Unis dans l'invasion de l'Irak a terni son image. En effet, après sept ans d’enquête, la commission sous la présidence de l’ancien militaire John Chilcot a présenté un rapport où Tony Blair est accusé d’avoir exagéré la nécessité d'une guerre en Irak.
Après avoir quitté Downing Street, l'ancien chef du Labour a été jusqu'en 2015 envoyé spécial du Quartette pour le Moyen-Orient, qui regroupe l'Union européenne, la Russie, les Nations unies et les Etats-Unis.
Depuis, il intervient davantage dans la vie politique nationale. En février, il a appelé les Britanniques favorables à un maintien dans l'Union européenne à résister et essayer de persuader les partisans du Brexit de changer d'avis.
Dans l'édition du 3 mars du New York Times, il a signé une tribune dans laquelle il appelle de ses vœux une nouvelle coalition centriste qui soit «populaire, pas populiste», pour permettre selon lui à la démocratie libérale de survivre et de résister face au populisme.
Lire aussi : Tony Blair compte faire son come-back ? Retour sur un bilan (très) controversé