Moscou : les forces russes et syriennes n'ont pas bombardé les rebelles soutenus par les Etats-Unis
Le ministère de la Défense russe a rejeté les accusations formulées par un haut responsable militaire américain, selon lesquelles les armées russe et syrienne auraient bombardé des combattants rebelles syriens soutenus par Washington.
«Pas une seule frappe dans les régions décrites par le camp américain n'a été menée par les forces aériennes russes ou syriennes», a fait savoir dans un communiqué du 1er mars le ministère de la Défense russe, en référence à des allégations formulées plus tôt par un commandant militaire américain.
Selon la même source, les forces militaires russes en Syrie ont été contactées par leurs homologues américaines. Celles-ci se seraient dites inquiètes que l'aviation russe ou syrienne puisse avoir mené des frappes non intentionnelles, lors d'opérations antiterroristes, sur les positions de combattants soutenus par les Etats-Unis.
«Afin d'éviter de tels incidents, les représentants des Etats-Unis ont fourni à un officier russe les coordonnées exactes des positions des forces de l'opposition soutenues par les Etats-Unis dans la région», poursuit le ministère de la Défense russe, avant d'ajouter que cette information avait été prise en compte par l'état-major russe.
Enfin, le ministère a fait savoir qu’il était toujours résolu à coopérer militairement avec les Etats-Unis dans le but de combattre le groupe terroriste Etat islamique (EI) en Syrie.
Des accusations de bombardements émises par un haut gradé américain
Lors d’une conférence de presse au Pentagone citée par l'agence Reuters, plus tôt dans la journée, le lieutenant-général de l’Armée américaine Stephen Townsend avait affirmé que quelques avions russes et syriens avaient bombardé des villages qu’ils avaient cru – d'après lui – contrôlés par Daesh. Le haut responsable militaire avait précisé que dans les zones que ces avions auraient pris pour cibles, proches de la ville d’al-Bab (non loin de la frontière turque), se trouvaient des forces de la coalition de rebelles syriens soutenus par Washington.
Des conseillers militaires américains, avait-t-il ajouté, ont observé les frappes décrites à environ 3 km du site. «Quelques appels téléphoniques rapides ont été réalisées via nos canaux de communication d'urgence, et les Russes ont alors cessé leurs bombardements», avait affirmé le lieutenant-général Townsend.
Bombardée par la #Russie et encerclée à #Raqqa, des chefs de #Daesh commenceraient à fuir la régionhttps://t.co/9LEUu3bVNtpic.twitter.com/cLQROMw3hP
— RT France (@RTenfrancais) 18 février 2017
Alors que l'armée russe est présente depuis septembre 2015 en Syrie pour soutenir les forces loyales au gouvernement, les Etats-Unis soutiennent des forces rebelles dans le pays. Damas et leur allié russe d'une part, Washington et les insurgés appuyés par les Américains d'autre part, ont Daesh pour ennemi commun.