ONU : la Russie et la Chine opposent leur veto à de nouvelles sanctions contre la Syrie

- Avec AFP

ONU : la Russie et la Chine opposent leur veto à de nouvelles sanctions contre la Syrie© Mike Segar Source: Reuters
Le Conseil de sécurité de l'ONU
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La Russie et la Chine ont mis leur veto à une résolution de l'ONU qui prévoyait des sanctions contre la Syrie pour son utilisation d'armes chimiques dans le conflit qui ensanglante le pays depuis près de six ans.

La Russie et la Chine ont bloqué mardi le 28 février des sanctions contre la Syrie pour son utilisation présumée d'armes chimiques, marquant le premier grand désaccord entre Washington et Moscou au Conseil de sécurité depuis l'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche.

Vladimir Poutine l'avait encore martelé quelques heures avant le vote: imposer des sanctions «n'aiderait pas le processus de négociations» pour la paix en Syrie, le président russe qualifiant d'éventuelles mesures contre le pouvoir syrien «d'inopportunes» dans le contexte des pourparlers laborieux menés à Genève sous l'égide de l'ONU.

Cela «ferait juste du tort ou minerait la confiance» envers ces négociations, a-t-il souligné mardi à Bichkek, au Kirghizstan.

«Cette résolution est très opportune», a rétorqué l'ambassadrice américaine auprès des Nations unies, Nikki Haley, devant les membres du Conseil.

«C'est un triste jour pour le Conseil de sécurité quand les membres commencent à trouver des excuses à d'autres Etats membres qui tuent leur propre peuple», a-t-elle ajouté après le vote. 

Les Etats-Unis et la Russie sont chacun impliqués sur le terrain en Syrie, Washington à la tête d'une coalition internationale luttant contre le groupe djihadiste Etat islamique et la Russie en soutien de son allié Bachar al-Assad.

Les Européens s'étaient montrés inquiets ces dernières semaines d'un éventuel changement de position radical des Etats-Unis vis-à-vis de la Russie après l'arrivée au pouvoir de la nouvelle administration Trump. 

Mais sur le dossier syrien Washington s'est de nouveau rangé du côté du Royaume-Uni et de la France en se ralliant à leur projet de résolution, qui proposait des sanctions contre 11 responsables syriens, principalement des chefs militaires, et 10 organismes.

La nouvelle proposition de sanctions faisait suite à une enquête conjointe menée par les Nations unies et l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), qui est arrivée à la conclusion selon laquelle la Syrie aurait mené au moins trois attaques avec des armes chimiques en 2014 et 2015. Pourtant la Syrie nie avoir utilisé des armes chimiques dans ce conflit.

Les enquêteurs avaient déterminé que les djihadistes du groupe Etat islamique avaient eux aussi utilisé de l'agent moutarde en 2015.

L'ambassadeur de Chine auprès des Nations unies Liu Jieyi a estimé que ces sanctions auraient été prématurées. «L'enquête est encore en cours et il est trop tôt pour parvenir à une conclusion», a-t-il dit au Conseil.

L'ambassadeur adjoint russe à l'ONU, Vladimir Safronkov, a lui dénoncé une «provocation» de la troïka occidentale et, en écho au président Poutine, affirmé que des sanctions saperaient l'avancée des pourparlers de paix.

A Genève, les négociations patinent depuis leur ouverture jeudi dernier, butant sur des questions de procédures et sur le fossé immense qui sépare toujours les deux parties. L'émissaire de l'ONU Staffan de Mistura enchaîne les rencontres bilatérales avec les délégations syriennes, mais la perspective de négociations directes entre belligérants apparaît très éloignée.

Vladimir Poutine a fait allusion à ces difficultés, reconnaissant depuis Bichkek que «tout ne se passe pas aussi facilement qu'on le voudrait».

Les discussions achoppent notamment sur la volonté de la Russie de faire de la lutte contre le terrorisme une priorité à l'agenda, ce qui pourrait aliéner certains groupes d'opposition ayant des liens avec des combattants islamistes.

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