Trudeau s’excuse pour avoir répondu en français… puis fait de même pour une réponse en anglais

Accusé d’avoir violé la loi sur le bilinguisme en ayant pas répondu aux minorités linguistiques dans leur langue, le Premier ministre a dû présenter ses excuses après avoir été la cible de vives critiques.
Au Canada, on ne rigole pas avec la langue, et Justin Trudeau en a fait les frais. Le 13 janvier, le Premier ministre canadien avait répondu en anglais à une question posée en français lors d’une conférence dans la ville de Peterborough, à majorité anglophone, déclenchant l’ire de la minorité linguistique francophone.
Après avoir été la cible d’une campagne sur les réseaux sociaux baptisée «Parlez-nous dans notre langue», il a adressé une lettre, le 23 février, à l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario, rapportée par le site local ONFR.
" M. Trudeau répondez-nous dans notre langue svp." campagne de @MonAssemblee et le @QCGN. Carol Jolin @PresidenceAFO@lesmatinsdici
— Les matins d'ici (@lesmatinsdici) 23 janvier 2017
«Le Canada est un pays bilingue et j’aurais dû répondre aux questions dans la langue dans laquelle elles m’ont été posées. Soyez assuré que je le ferai à l’avenir», peut-on notamment y lire.
Prenez 2 minutes et écrivez à @JustinTrudeau pour défendre la dualité linguistique. C'est facile, cliquez ici: https://t.co/yWNPl4rzRu#onfr
— L'Assemblée (@MonAssemblee) 20 janvier 2017
Quelques jours plutôt, il avait adressé une lettre similaire, en anglais, au Quebec Community Groups Network, une organisation anglophone pour s’excuser d’avoir répondu en français à une question posée en anglais lors d’une autre conférence, à Sherbrooke, au Québec, ce qui avait alors fortement déplu à la minorité anglophone.
Nous sommes très ravis d'avoir reçu cette lettre du premier ministre @JustinTrudeau. Lisez notre réaction https://t.co/sGFkqFiuTv#polcanpic.twitter.com/sfc8ZgAEcE
— QCGN (@QCGN) 20 février 2017
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