Le Pentagone envisage d’envoyer des militaires en Syrie pour libérer Raqqa
Le chef du commandement central des Etats-Unis en Syrie, le général Joseph Votel, a révélé à CBS News que des militaires américains pourraient être nécessaires à Raqqa pour y aider l'opposition dite «modérée» à combattre Daesh.
Le général Joseph Votel, en charge du commandement américain en Syrie, a indiqué à CBS News que les forces soutenues par les Etats-Unis en Syrie n’étaient pas assez mobiles et ne possédaient pas la quantité nécessaire d'armes pour libérer la ville de Raqqa, aux mains des terroristes de Daesh.
«Il se peut que nous soyons obligés de prendre sur nous une charge plus importante», a-t-il déclaré. Il a précisé que, à l'heure actuelle, le Pentagone envisageait d’envoyer des effectifs en Syrie. A l'heure actuelle, quelque 500 militaires américains se trouvent en Syrie. Le nombre exact de potentiels nouveaux soldats n’a pas encore été dévoilé.
S'il a aussi évoqué la possibilité d'envoyer des pièces d'artillerie, le général a précisé que ces militaires pourraient être déployés en Syrie pour la seule période de la libération de Raqqa.
Bombardée par la #Russie et encerclée à #Raqqa, des chefs de #Daesh commenceraient à fuir la régionhttps://t.co/9LEUu3bVNtpic.twitter.com/cLQROMw3hP
— RT France (@RTenfrancais) 18 février 2017
«La stratégie élaborée sous la présidence de Barack Obama sur le soutien des forces locales à la ligne de front ne changera pas», a-t-il conclu, rappelant que les autorités américaines avaient suspendu en février la fourniture d’armements ainsi que le transfert de fonds aux groupes armés de l'opposition dite «modérée».
L’opération de libération de Raqqa «Colère de l’Euphrate» a débuté le 6 novembre 2016. Elle est menée avec le soutien aérien des Etats-Unis par les Forces démocratiques syriennes (FDS) dont beaucoup de combattants sont kurdes. Selon les FDS, au cours des premiers jours de l’opération, plus de 60 agglomérations et 550 kilomètres carrés avaient été repris à Daesh.
Cependant, cette offensive arabo-kurde pourrait se retrouver concurrencée à terme par la Turquie, qui a également lancé fin août 2016 l'opération militaire «Bouclier de l'Euphrate» dans le nord de la Syrie. Ankara mène cette offensive non seulement contre Daesh, mais également contre les milices kurdes.