Moscou s'étonne que ses avions inquiètent les destroyers américains... en mer Noire
La Défense russe dément toute manœuvre «dangereuse et peu professionnelle» d'avions militaires russes à l'encontre d'un destroyer de l’US Navy en mer Noire. Le porte-parole de la Défense russe a assuré qu’aucun incident n’avait été signalé.
«Aucun incident lié aux vols d'avions militaires russes près d’un destroyer américain Porter en mer Noire n’a été signalé le 10 février. Les vols de nos avions au-dessus des eaux neutres de la mer Noire sont conformes aux règles et normes de sécurité internationales», a déclaré le porte-parole de la Défense russe, Igor Konachenkov.
«Si un destroyer américain patrouillait près de la Russie à quelques dizaines de milliers kilomètres de ses propres côtes, il est très étrange de s’étonner de vols aussi ordinaires de nos avions en mer Noire», a-t-il poursuivi.
USS Porter Buzzed by #Russia-n Planes in #BlackSeahttps://t.co/eXnmIjZb0A
— Ville Kostian (@Kostian_V) 14 février 2017
Quelques heures plus tôt, le représentant officiel du Pentagone, Michelle Baldanza, avait accusé plusieurs avions de l’armée russe d’avoir provoqué une série d’incidents «dangereux et peu professionnels» en mer Noire. Selon elle, ces avions auraient volé à proximité d’un destroyer de l’US Navy le 10 février sans répondre aux signaux lancés depuis le navire américain. «De tels incidents sont inquiétants car ils peuvent induire un accident ou une mauvaise appréciation de la situation», a-t-elle ajouté.
Ce n’est pas la première fois que les Etats-Unis accusent la Russie d’opérer des «manœuvres peu professionnelles» près de leurs navires. Moscou, de son côté, a toujours assuré que ses «manœuvres» ne présentaient aucun danger.
Le 11 avril 2016, le Pentagone avait diffusé des vidéos réalisées par ses marins pour affirmer que les avions russes avaient simulé une attaque, alors qu’il s’agissait en réalité d'exercices planifiés de pilotage acrobatique.
En outre, l’activité des troupes de l’OTAN s’intensifie à la frontière russe. Du 1er au 10 février, quelque 2 800 marins en provenance de Bulgarie, du Canada, de Grèce, de Roumanie, d’Espagne, la Turquie, l’Ukraine et les Etats-Unis ont pris part à des exercices en mer Noire. Plus de 16 navires de guerre, un sous-marin et dix avions ont été déployés à cette occasion.
A la veille de ces exercices, le 31 janvier, l’OTAN annonçait la fin des manœuvres américano-polonaises. D’après les estimations, il s’agissait du plus grand déploiement américain en Europe depuis la guerre froide.
«Ces actions menacent nos intérêts, notre sécurité. Nous nous inquiétons particulièrement du fait que s'intensifie une telle présence militaire près de nos frontières», a fait savoir le porte-parole du président russe, Dmitri Peskov.