Rachid Kassim, l’un des terroristes français les plus recherchés au monde, aurait été tué en Irak
D’après les informations de LCI, Rachid Kassim, l’un des djihadistes français les plus dangereux du globe, aurait trouvé la mort dans une frappe de la coalition le 8 février en Irak.
Un drone de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis en Irak et en Syrie aurait mis fin à la cavale de Rachid Kassim le 8 février près de Mossoul, fief de l’Etat islamique en Irak. C’est ce qu’avance LCI qui affirme que l’information, toujours en cours de vérification, aurait été transmise à la Direction générale des services extérieurs (DGSE), les services secrets français. C’est leur collègues américains de la CIA qui aurait fourni ces informations.
Des sources officielles françaises annoncent la mort de Rachid Kassim, terroriste français de l'EI, droné en Irak https://t.co/sOZBEtJnfZ
— David Thomson (@_DavidThomson) 10 février 2017
Rachid Kassim, djihadiste français âgé de 29 ans, constituait une cible de premier ordre pour la France comme pour les Etats-Unis. Ce dernier est notamment connu pour son activité importante sur les réseaux sociaux pour le compte de Daesh. Il s’est fait une spécialité de revendiquer les attentats du califat y compris celui dont l’église de Saint-Etienne-du-Rouvray avait été le théâtre à l’été 2016.
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Dans la foulée de l’attentat au camion qui a frappé Nice le 14 juillet 2016, Rachid Kassim s’était filmé en train de décapiter des otages. Il avait alors menacé le président de la République François Hollande. Tout en annonçant que l’Hexagone serait bientôt la cible de nouvelles attaques.
Véritable couteau suisse du terrorisme
Rachid Kassim aime multiplier les fonctions au sein de Daesh. Tour à tour propagandiste, bourreau ou recruteur, il tient une place de choix dans l’organisation terroriste. Pourtant, celui qui a grandi à Roanne (Loire) était «un élève sans histoire» jusqu’au bac selon un reportage de BFMTV. Funeste prémonition, alors qu’il est animateur dans un centre social et qu’il pratique régulièrement son rap, il chante «Je suis un terroriste dans l’une de ses chansons».
C’est bien ce qu’il va devenir. A la fin 2015, il fait son apparition sur les radars de l'anti-terrorisme et est déjà catalogué comme membre de Daesh par les services de renseignement français. A l’époque, d’après les barbouzes, il est spécialisé dans le recrutement de jeunes français pour le djihad. Son terrain de chasse privilégié : les réseaux sociaux. D’après Ouest France, le jeune homme se dote d’un faux compte Facebook et drague ses victimes par Telegram, une application de messagerie cryptée devenue tristement célèbre pour son emploi par les terroristes.
L'#UE et le phénomène des enfants radicalisés, prêts à passer à l'action : EXPLICATIONS >>> https://t.co/iMmTvMLJrKpic.twitter.com/DUTquZCx9k
— RT France (@RTenfrancais) 22 décembre 2016
D’après le quotidien de l’Ouest, Rachid Kassim aurait notamment été en contact avec le tueur de Magnanville, les auteurs de l’attentat de Saint-Étienne-du-Rouvray ou encore le commando de femmes interpellées en septembre dernier et soupçonnées de préparer une attaque contre la cathédrale Notre-Dame de Paris.
Rachid Kassim s’est peu à peu mué en véritable spécialiste de la propagande 2.0 sur le net. Durant de longs mois, il postait quasi quotidiennement des messages afin d’inciter les musulmans de France à commettre des attentats dans l’Hexagone. Concernant les assassins du père Hamel à Saint-Étienne-du-Rouvray, L’Express croit savoir que les enquêteurs le suspecte fortement d’avoir exercé «une influence virtuelle dans le passage à l'acte».
Assassinat de policiers à #Magnanville : trois hommes placés en gardes à vue, EN SAVOIR + SUR https://t.co/Pt1BcsFiwqpic.twitter.com/Kklbqs7bZY
— RT France (@RTenfrancais) 7 décembre 2016
A ses tristes exploits, on peut notamment ajouter qu’il est soupçonné d’être l’auteur de l’enregistrement audio qui a circulé sur le compte Telegram d’Adel Kermiche, l’un des deux assaillants de Saint-Étienne-du-Rouvray, quelques jours après le massacre. Il s’agit d’un message de félicitations à ses «frères». «Telle est la rétribution du peuple criminel qu'est le peuple français», clamait-il également dans une vidéo diffusée après l’attentat de Nice. Avant de tuer un prisonnier syrien.