Facebook censure un meme avec Aladin, jugé «contenu adulte»

Les utilisateurs de Facebook s'interrogent. Comment Aladin et Jasmine sur leur tapis volant pourraient-ils être considérés comme une représentation de violences ? L'explication pourrait être liée... à Donald Trump.
Pouvez-vous imaginer que l’un des dessins animés les plus populaires des années 90 contienne des scènes de violence ? Non ? Les responsables de Facebook repèrent ces horreurs pour vous ! Tout du moins dans la fameuse scène où Aladin et Jasmine volent au-dessus de la ville sur leur tapis volant. Toutes les images de ce celèbre passage dont Facebook a été récemment inondé ont été bloquées avec une mention : «Cette image a été cachée car elle contient des images de violences.»
Certains utilisateurs ont immédiatement pensé que cette censure pouvait être lié à un jugement sur l’islam, mais autres ont remarqué que, peut-être cette décision était motivée par le... ventre nu de la princesse Jasmine !
What is this @facebook ???
— Wasim (@TaleOfWinter) 3 février 2017
Aladdin flagged as Graphic violence? #fb#islampic.twitter.com/7V9ccz5Zbq
«… Le ventre de Jasmine, c'est du contenu pour adultes ?? Et puis encore ?», s'est ainsi exclamé Dana Nikolova sur sa page Facebook.
Mais en réalité la majorité des internautes supposent que ce blocage de l'image virale est lié au texte qui l'accompagnait : «Je te montrai le monde, sauf les Etats-Unis.» Cette phrase fait allusion au décret sur l'immigration de Donald Trump concernant les citoyens de sept pays (dont la Syrie et l’Irak) a qui il a été temporairement interdit de se rendre aux Etats-Unis même s’ils possédaient un visa américain.
Avec #MuslimBan même Aladdin en prend pour son grade pic.twitter.com/Ei27tQC46z
— El PiBe De OrO (@Hamza2O) 2 février 2017
Néanmoins, le décret Trump avait été bloqué par un juge fédéral de Washington pour permettre l'examen d'une plainte déposée contre cette mesure. Le 5 février une cour d'appel américaine a rejeté la demande de l'administration Trump de remettre en application immédiate ce décret. Les quelque 60 000 visas délivrés par les services consulaires américains dans les sept pays concernés sont donc toujours valides.