La Russie ne souscrit pas aux propos de Trump pour qui l'Iran est «le premier des Etats terroristes»
Dans une conférence de presse, le porte-parole du Kremlin a tenu à souligner que Washington et Moscou n'avaient pas la même vision géopolitique, sans pour autant que cela remette en cause l'optique d'une collaboration «sereine» entre les deux pays.
Le Kremlin ne souscrit pas aux déclarations de Donald Trump selon lesquelles l'Iran serait «le premier des Etats terroristes» : le porte-parole de Vladimir Poutine, Dmitri Peskov, a mis en avant les nombreux partenariats existant entre Téhéran et Moscou.
#EtatsUnis contre #Iran : qui «joue avec le feu» ?
— RT France (@RTenfrancais) 6 février 2017
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«Cette définition ne nous convient pas», a-t-il expliqué le 6 février, rappelant que «la Russie, comme chacun sait, entretient des relations chaleureuses avec l'Iran et nous coopérons sur un grand nombre de sujets». Il a ajouté : «Nous apprécions ces liens économiques qui, nous l'espérons, iront encore plus loin.» Une rencontre est d'ailleurs prévue entre Hassan Rohani, le président iranien, et Vladimir Poutine, le président russe.
«Ce n'est un secret pour personne que Moscou et Washington ont deux visions diamétralement opposées sur un grand nombre de questions ayant trait à la politique internationale et régionale», a souligné Dmitri Peskov. Mais ce dernier n'y voit pas d'obstacles à «une collaboration sereine entre les Etats-Unis et la Russie».
Le 5 février, lors d'une interview diffusée sur la chaîne américaine Fox News, Donald Trump avait affirmé que l'Iran affichait «un mépris total pour les Etats-Unis» et que Téhéran envoyait «de l'argent et des armes partout dans le monde». Précédemment, en février, le secrétaire d'Etat à la Défense, James Mattis, avait déjà qualifié l'Iran de «plus gros sponsor étatique du terrorisme».
Si Donald Trump n'a jamais caché son animosité vis-à-vis de l'Iran, qui figure sur la liste des sept pays visés par son décret anti-immigration, l'essai de missile balistique effectué par Téhéran fin janvier a renforcé les tensions qui émaillent les relations entre Téhéran et Washington.