Pour libérer Raqqa, l’administration Trump aurait renoncé au plan d’Obama «voué à l’échec»
Des conseillers du nouveau président américain auraient renoncé à poursuivre les plans de l'administration Obama préparés depuis des mois pour libérer la ville de Raqqa de l'emprise de Daesh. La nouvelle administration l'estimerait insuffisant.
Le plan de l’offensive sur Raqqa, bastion de Daesh en Syrie, qui avait été préparé pendant plus de sept mois par l’administration Obama, a été rejeté par l’administration Trump, rapporte le journal américain The Washington Post.
Avant de se mettre d’accord, des responsables de l’équipe de la sécurité nationale auraient tenu des dizaines de rencontres, passé des centaines d’heures à le discutant et élaboré de nombreux projets, mails ils n’auraient pas eu le temps de mettre leurs plans en action. Les projets ont été transmis au nouveau président trois jours avant son investiture, le 17 janvier, et Barack Obama espérait que son successeur approuverait «un assaut rapide» contre Daesh.
Mais des conseillers du nouveau président auraient qualifié ce plan d’«insuffisant» et l’auraient rejeté. Selon eux, l’approche était trop risquée et «vouée à l’échec». «C’était du mauvais travail», a confié au Washington Post un haut responsable de l’administration Trump qui a examiné le document. «Ils ont fourni de l’information, mais nous y avons trouvé d’énormes lacunes », a-t-il déploré.
A en croire le Washington Post, l’administration Obama entendait armer des combattants kurdes dans le Nord de la Syrie qui avancent sur Raqqa. Des conseillers de Donald Trump n’ont pas aimé non plus le fait que ce plan n’évoquait aucune coopération avec la Russie ni la Turquie dans l’offensive contre Raqqa. De plus, Ankara se serait certainement opposé à la participation des Kurdes à cette offensive.
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L’opération de la libération de Raqqa «Colère de l’Euphrate» a débuté le 6 novembre 2016. Elle est effectuée par les Forces démocratiques syriennes (FDS), avec le soutien des Etats-Unis. Selon les FDS, au cours des premiers jours de l’opération, plus de 60 agglomérations et 550 kilomètres carrés ont été repris à Daesh. Mais la ville qui est sous le contrôle de l’Etats islamique depuis 2013 n’a pas été complètement libérée de terroristes.