L'Arabie saoudite promet de devenir un «modèle» de tolérance pour tous les pays musulmans
C’est décidé : le pays ultraconservateur, connu pour sa vision rigoriste de l’islam et les multiples interdictions qui en découlent, aurait décidé de s’occuper du bonheur de ses citoyens. C’est du moins ce qu’a récemment déclaré un ministre saoudien…
«Nous allons transformer l'Arabie saoudite en un endroit [...] plus agréable à vivre […] Nous allons faire de notre mieux pour rendre les gens heureux dans le royaume et nous avons pris plusieurs mesures pour le faire», a déclaré Khaled al-Faleh, le ministre saoudien de l'Energie, de l'Industrie et des Ressources minérales, lors du Forum économique mondial de Davos, le 19 janvier.
Il a ensuite poursuivi, affirmant : «Nous allons promouvoir la tolérance, qui existe déjà aujourd'hui, dans notre société». Sur sa lancée, le ministre a ajouté que Riyad deviendrait bientôt un «modèle» en la matière pour les pays musulmans.
«Tuez la et jetez la aux chiens»: une Saoudienne menacée de mort après un tweet sans son #voile#hijabhttps://t.co/Bp1VuYrkMspic.twitter.com/FdsYU9oYMz
— RT France (@RTenfrancais) 3 décembre 2016
La route sera longue
Malgré cette promesse pour le moins ambitieuse, le chemin risque d'être long pour un pays qui interdit entre autres l’alcool, le cinéma, le théâtre, la mixité dans les lieux publics ou encore la conduite automobile pour les femmes.
En avril 2016, le vice-prince héritier Mohammed ben Salmane avait lancé un plan baptisé Vision 2030, dont l'ambition est de diversifier l’économie de la monarchie trop dépendante du pétrole mais aussi à y introduire quelques divertissements, et notamment des salles de cinéma.
Le mufti d’#ArabieSaoudite s’insurge contre le cinéma et les concerts, «sources de dépravation»https://t.co/nEBvsqNlJypic.twitter.com/4N0cAOLVw3
— RT France (@RTenfrancais) 14 janvier 2017
Toutefois, le projet s’est rapidement heurté à la ferme opposition de la plus haute autorité religieuse du pays, le grand mufti Abdel Aziz al-Cheikh, qui a jugé que les films et les concerts allaient corrompre la morale et détruire les valeurs.