Côte d'Ivoire : l'ex-Premier ministre Kablan Duncan nommé vice-président
- Avec AFP

Le président Alassane Ouattara a nommé son ex-Premier ministre Daniel Kablan Duncan vice-président de Côte d'Ivoire, un poste nouvellement créé par la Constitution promulguée en novembre.
«J'ai tenu à venir devant vous pour vous faire part de ma décision de nommer le vice-président de la République. Mon choix s'est porté sur Daniel Kablan Duncan, un grand serviteur de l'Etat», a déclaré Alassane Ouattara devant les députés ivoiriens réunis en session extraordinaire.
Daniel Kablan Duncan, 73 ans et élu député pour la première fois le mois dernier dans la circonscription de Grand-Bassam (sud), avait démissionné le 9 janvier de ses fonctions à la tête du gouvernement en prélude à son accession à la vice-présidence.
Le président Ouattara a salué «un homme de dévouement, un collaborateur loyal, une personnalité d'expériences dotée de qualités exceptionnelles, un patriote et un grand serviteur de l'Etat».
La nouvelle Constitution adoptée à l'initiative du président Ouattara prévoit la création d'un poste de vice-président, qui sera le deuxième personnage de l'Etat, à l'image des institutions américaines.
A l'avenir, celui-ci sera élu en même temps que le président. Mais parmi les mesures transitoires prévues jusqu'en 2020, il revenait au président Ouattara, réélu pour un deuxième et dernier mandat en octobre 2015, de nommer son vice-président.
Daniel Kablan Duncan avait démissionné le 9 janvier avec tout son gouvernement, première étape de la préparation de la succession à la tête de l'exécutif.
«En attendant la nomination d'un nouveau Premier ministre et la mise en place d'un gouvernement, le Premier ministre et les membres du gouvernement sortants sont chargés d'expédier les affaires courantes», avait indiqué la présidence dans un communiqué.
La démission du Premier ministre a été suivie dans la journée par la réélection à son poste du président de l'Assemblée nationale, Guillaume Soro, ex-chef de la rébellion qui a divisé la Côte d'Ivoire au début des années 2000.
Dans la soirée du 9 janvier, le président ivoirien a démis de leurs fonctions les chefs de l'armée, de la gendarmerie et de la police, au lendemain d'un weekend de mutineries de soldats réclamant une amélioration de leurs conditions.