Pour l'ex-chef du MI6, «le bon vieux crayon» est bien plus fiable que le vote électronique

Pour l'ex-chef du MI6, «le bon vieux crayon» est bien plus fiable que le vote électronique Source: Reuters
Les «machines à voter» sont monnaie courante aux Etats-Unis, mais suscitent systématiquement des craintes de fraude ou de piratage.
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Alors que les rumeurs de piratages russes se multiplient aux Etats-Unis, l'ancien chef du renseignement britannique a fait part de sa méfiance vis à vis du vote électronique. Il a également déploré l'absence d'une cyberlégislation internationale.

«Etonnamment, le bon vieux crayon et le morceau de papier sur lequel on coche le nom de son candidat avant de le mettre dans l'urne restent bien plus sûrs que n'importe quel système électronique». Dans la bouche de sir John Sawers, l'ancien chef du MI6, service de renseignement britannique, de tels propos revêtent une importance toute particulière.

Dans un documentaire qui sera prochainement diffusé sur la BBC, l'ex-chef des services secrets du Royaume-Uni a commenté la multiplication des accusations portées contre un prétendu piratage russe des élections américaines. «Il nous faut un système plus fiable», a-t-il dit, mettant avant tout en cause le recours à la technologie en matière de processus électoral. «Le véritable souci, c'est que les jeunes générations croient que l'avenir réside dans les actions à distance et les appareils électroniques», a-t-il ajouté, expliquant qu'il s'agissait là, selon lui, d'une chimère.

Outre le piratage ou les dysfonctionnements inhérents à ce genre de technologies, John Sawers a surtout souligné l'absence de normes et de concertation dans ce domaine. «Nous sommes aux premières étapes : c'est un peu comme le nucléaire dans les années 1950 : nous avons des capacités mais peu de connaissances sur leur usage», a-t-il ainsi expliqué. Rappelant que «rien n'a été discuté ou signé à l'échelle internationale concernant ce qui est acceptable ou non en termes de cyberpouvoirs des Etats», il a exprimé ses inquiétudes quant au potentiel danger qu'implique le recours à de telles technologies dans le cadre du vote. Il n'existe en effet aucune cyberlégislation faisant office de droit international d'internet, aucune instance d'arbitrage, et encore moins d'encadrement de la «guerre technologique».

En effet, dans le domaine de la cyberguerre, il existe bien le Manuel de Tallin, un projet publié en 2013, mais il a été réalisé à l’initiative de l’OTAN et n’a fait l’objet d’aucune négociation pouvant lui donner la valeur d’une législation reconnue internationalement. Il semble d’ailleurs avoir été conçu avant tout pour justifier des réponses militaires conventionnelles à des cyber-attaques.

 

Ces derniers mois, les rumeurs et les accusations de piratage au sujet de la Russie ont essaimé, sans que de réelles preuves soient apportés par les différentes parties. Elles ont contribué à faire resurgir le débat sur la pertinence du vote électronique, très pratiqué aux Etats-Unis, et très régulièrement critiqué.

Lire aussi : «La principale agence de renseignement désavoue les conclusions de la CIA sur l'ingérence russe»

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