Syrie : Israël accusé d'avoir frappé un aéroport militaire près du palais présidentiel d'Assad
D'après l'agence syrienne Sana, Tsahal aurait lancé des missiles sur le territoire syrien, tandis que des médias arabes parlent de frappes aériennes. Le lendemain de la supposée attaque, Israël a déclaré prendre des mesures contre le Hezbollah.
«[Israël] a lancé un certain nombre de missiles sol-sol depuis les territoires [palestiniens] occupés», a indiqué l'agence d'Etat syrienne Sana, le 7 décembre, qualifiant cette attaque «de tentative désespérée de soutien aux groupes terroristes».
Une annonce confirmant celle d'un certains nombres de médias arabes, cités par le quotidien israélien Haaretz, qui évoquent néanmoins des frappes aériennes plutôt que des missiles. La chaîne panarabe Al-Mayadeen, par exemple, a affirmé que des avions israéliens avaient bombardé le 6 novembre l'aéroport militaire du quartier de Mazzeh, dans la capitale syrienne, qui se trouve à proximité du palais présidentiel du président Bachar el-Assad. La chaîne Al-Arabiya, de son côté, a fait état d'incendies à l'extérieur de l'aéroport, et du déploiement de véhicules à sirènes dans les environs.
Sur les réseaux sociaux, des internautes ont diffusé des images présentées comme des photos d'explosions et d'incendies dans le quartier en question.
Large explosions atMezzehmilitaryairbasein #Damascus thisearlyAM, unconfirmedif targetedby airstrike/rockets or faultpic.twitter.com/IrVNY4NXbb
— Sami (@Paradoxy13) 7 décembre 2016
Major explosions reported at Mezzeh airport in Damascus pic.twitter.com/x0ITpofBqB
— John Arterbury (@JohnArterbury) 7 décembre 2016
Pour autant, l'armée israélienne a nié avoir mené des frappes aérienne sur Damas, a rapporté le président du média Al-Masdar News.
I askeda source if Israeliwarplanesreallyhit MezzehAirportin Damascus; theydeniedthisclaim.
— LeithAbou Fadel (@leithfadel) 7 décembre 2016
Dans la journée du mercredi 7 décembre, le chef de la diplomatie israélienne Avigdor Liberman a néanmoins fait savoir qu'Israël tentait d'empêcher le mouvement chiite armé libanais Hezbollah (allié de Damas et ennemi d'Israël) de transporter des armes de destruction massive.
Une semaine plus tôt, déjà, les autorités syriennes avaient accusé Israël d'avoir envoyé des avions bombarder l'ouest de Damas. La cible visée par Tsahal, alors, avait été selon différents médias arabes un convoi d'armes destiné au Hezbollah.
Des événements qui surviennent alors que les tensions entre Israël et la Syrie (qui, officiellement, sont toujours en guerre) sont à leur comble, du fait notamment d'affrontements entre Tsahal et des djihadistes de l'organisation terroriste Etat islamique (EI) le long de la frontière entre les deux pays.