Le Fatah élit sa direction alors que les spéculations sur la succession d'Abbas vont bon train

- Avec AFP

Le Fatah élit sa direction alors que les spéculations sur la succession d'Abbas vont bon train© Mohamad Torokman Source: Reuters
Le président palestinien, Mahmoud Abbas
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Le Fatah, parti du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, élit le 3 décembre ses instances dirigeantes. Un vote significatif pour l'avenir de l'Autorité qui doit faire face au vieillissement de son leader.

Les 1 400 membres du Congrès du Fatah ont commencé à voter au siège de la présidence, à Ramallah, en Cisjordanie occupée, mais également dans la bande de Gaza, dont quelques dizaines de membres n'ont pu sortir faute d'avoir obtenu l'autorisation d'Israël qui verrouille les frontières des territoires palestiniens.

Ils doivent élire les 18 membres du Comité central, la plus haute instance du parti dirigé par Mahmoud Abbas, qui a également le pouvoir de nommer quatre membres, ainsi que les 80 membres du Conseil révolutionnaire, considéré comme le «parlement» du Fatah.

Le Fatah est la principale composante de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), interlocutrice de la communauté internationale qui la reconnaît comme l'entité représentant l'ensemble des Palestiniens.

Les résultats du vote devraient être connus dans la nuit ou au matin du 4 décembre. 

Ils donneront, affirment les experts, une idée du poids des différents courants au sein du Fatah, en proie à des divisions internes et au sein duquel Mahmoud Abbas tente d'écarter les voix dissonantes, notamment celles des partisans de Mohammed Dahlane, son principal opposant, qui vit en exil aux Emirats arabes unis.

Listes approuvées à l'avance? 

Elu en 2005 pour un mandat de quatre ans qui court toujours faute d'élections, et de plus en plus contesté, Mahmoud Abbas, 81 ans, cherche à préparer sa succession, assurent les observateurs. 

Durant la semaine, sur les réseaux sociaux et dans certains médias, des listes de noms ont fuité, présentées comme approuvées par le président de l'Autorité palestinienne et donc supposées données gagnantes avant même le vote. Une version que le porte-parole du Congrès, Mahmoud Abou al-Hija, a démenti.

Dès l'ouverture du Congrès, le 29 novembre, Mahmoud Abbas, qui dirige le Fatah, l'OLP et l'Autorité palestinienne – l'entité intérimaire qui était censée laisser la place à un Etat qui tarde à voir le jour – a été réélu chef du parti et donc du Comité central, lors d'un vote unanime à l'applaudimètre.

Ce vote s'était déroulé de la même manière lors du dernier Congrès en 2009, tandis que les élections du Comité central et du Conseil révolutionnaire avaient fait entrer de nouveaux cadres au sein des instances dirigeantes, minées par des divisions qui n'ont souvent rien à voir avec l'idéologie.  

Le Comité central avait été largement rajeuni avec l'élection notamment de Marwan Barghouthi, figure de proue du Fatah emprisonné à vie en Israël, et d'hommes à poigne issus des services de sécurité comme Mohammed Dahlane et Jibril Rajoub.

«Dialogue» avec Israël 

Cette année, Marwan Barghouthi, toujours détenu, se représente, de même que Jibril Rajoub, devenu patron du sport palestinien et très actif dans les instances internationales, ainsi que Saëb Erakat, déjà numéro deux de Mahmoud Abbas à l'OLP. Mohammed Dahlane et ses partisans ont été, eux, écartés du parti.

Le programme du Fatah vis-à-vis de l'Etat hébreu devrait rester inchangé. Mahmoud Abbas l'avait énoncé le 30 novembre : «résistance populaire pacifique», «dialogue» avec Israël, «petits pas» diplomatiques sont les seuls moyens de mettre un point final à près de 70 ans de conflit, avait-t-estimé, sous les applaudissements des membres du Congrès qui scandaient son nom de guerre «Abou Mazen».

Ce programme fait consensus au sein du Fatah, qui a renoncé à la violence et à sa branche armée il y a plusieurs années, contrairement au mouvement rival Hamas, qui contrôle la bande de Gaza et poursuit sa «résistance» face à l'Etat hébreu. Il suscite cependant la contestation parmi les Palestiniens qui pour plus des deux-tiers, selon un récent sondage, souhaitent la démission de Mahmoud Abbas.

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