Recep Erdogan : Fethullah Gülen a financé la campagne électorale d'Hillary Clinton
Le président turc, qui exige des Etats-Unis depuis juillet l’extradition du prédicateur turc Fethullah Gülen, accusé d'avoir organisé une tentative de coup d’Etat en Turquie, a mis en cause son implication dans le financement de la campagne Clinton.
«Donald Trump a mené sa campagne pour son propre compte, il ne s’était pas occupé de politique auparavant. Mais son adversaire était une femme politique expérimentée sûre de sa victoire. Quelles sources ont financé sa campagne électorale ? L’organisation FETO [l’organisation dirigée par Fethullah Gülen], contre laquelle nous luttons en Turquie, était l’une de ces structures qui leur [au parti Démocrate] a fourni un immense soutien», a déclaré Recep Tayyip Erdogan à la chaîne de télévision israélienne Channel 2.
Un ultimatum à la #tur : #Erdogan demande aux #USA de choisir entre la #Turquie et Gülen https://t.co/hSqHD2gSafpic.twitter.com/GH06PjB8Ze
— RT France (@RTenfrancais) 11 août 2016
Le président turc accuse le prédicateur Fethullah Gülen d’être responsable de la tentative de coup d’Etat du 15 juillet et demande son extradition des Etats-Unis où il est exilé depuis 1999 et d'où il dément toute implication. Le parquet turc requiert deux peines de prison à vie et une peine supplémentaire de 1 900 ans d'emprisonnement à son encontre.
Putsch avorté en #Turquie : Parquet turc requiert 1 900 ans de prison contre #FethullahGulenhttps://t.co/Ealb53hpkspic.twitter.com/XBeQYgFQ9s
— RT France (@RTenfrancais) 16 août 2016
Les autorités turques espèrent qu’avec l’arrivée de Donald Trump au pouvoir, Fethullah Gülen sera finalement extradé. Recep Erdogan a déjà soutenu le nouveau président des Etats-Unis fraîchement élu et a qualifié les manifestations contre lui aux Etats-Unis et en Europe de «manque de respect pour la démocratie».
Le financement de la campagne d’Hillary Clinton évoqué par le président turc s’est retrouvé au milieu de plusieurs scandales. En 2013, Hillary a reconnu elle-même que la plus grande partie des donations à la Fondation de Clinton venaient de l’étranger. Et le fondateur de WikiLeaks Julian Assange a confié récemment dans son interview à RT que plusieurs pays arabes avaient financé la Fondation Clinton : «Les Saoudiens, les Qataris, les Marocains, les Bahreïniens, surtout les deux premiers, donnaient de l’argent à la fondation Clinton». Et d’après les emails révélés par WikiLeaks, cette fondation a recueilli un don de 12 millions de dollars de la part du roi du Maroc.