Hillary Clinton juge le directeur du FBI responsable de sa défaite
Hillary Clinton, qui a perdu la présidentielle américaine face à Donald Trump, accuse désormais le chef du FBI d'être en grande partie responsable de sa défaite en révélant de nouveaux emails de la candidate, ont rapporté les médias américains.
Lors d'une conférence téléphonique avec la commission des finances de sa campagne et des donateurs, Hillary Clinton est revenue sur sa défaite électorale et les raisons de cet échec.
«Il y a beaucoup de raisons pour lesquelles une élection comme celle-là n'a pas réussi», a expliqué l'ex-candidate démocrate à la Maison Blanche, selon les propos de certains participants cités par le site d'informations américain Quartz.
«Notre analyse est que les doutes soulevés par la lettre de Jim Comey [le directeur du FBI] étaient infondés et ont stoppé notre élan», a alors confié Hillary Clinton.
L'abandon des poursuites dans l'affaire des emails aurait joué ... en sa défaveur ?
Selon l'ex-candidate démocrate, la deuxième lettre du chef de la police fédérale, rendue publique deux jours avant l'élection et où Jim Corey exonère Hillary Clinton de toute poursuite, plutôt que de jouer en sa faveur, n'a fait que renforcer la mobilisation des partisans de Trump. Cette lettre a été «un réel élément de motivation pour les électeurs de Trump», a martelé Hillary Clinton.
En effet, le 6 novembre, après avoir examiné de nouveaux emails, le directeur du FBI a écrit qu'il maintenait sa position de juillet dernier selon laquelle Hillary Clinton ne devait pas être poursuivie pour son utilisation d'un serveur privé durant la période où elle était secrétaire d'Etat.
Ces informations du FBI ont été trop difficiles à «surmonter» pour l'équipe de campagne de Hillary Clinton, a rapporté un donateur à la chaîne CNN. La candidate a reconnu cependant que ces événements n'avaient pas été les seuls écueils à franchir.
Quant à Donald Trump, il avait reproché au FBI, à deux jours du vote présidentiel, d'avoir voulu éviter de compromettre l'élection de Hillary Clinton, en recommandant l'abandon des poursuites dans l'affaire des emails.
L'enquête en question du FBI avait été initialement ouverte en 2015, lorsqu'avait été porté à la connaissance générale qu'Hillary Clinton utilisait une adresse électronique et des serveurs de messagerie privés alors qu'elle était secrétaire d'Etat, fonction qui l'obligeait à recourir à des adresses mails officielles du gouvernement, dotées d'une sécurité drastiquement renforcée.
Le FBI souhaitait ainsi déterminer si des informations confidentielles avaient été diffusées via des serveurs de communication privés, ce qui aurait pu les rendre aisément accessibles à des personnes mal intentionnées.