Bataclan, Bruxelles : Oussama Atar serait bien le cerveau des attaques terroristes
Les enquêteurs semblent de plus en plus certains de savoir qui se cache derrière le nom de guerre d'Abou Ahmad : un dénommé Oussama Atar, qu'il suspectent depuis plusieurs mois. L'homme est un vétéran du djihad et un cousin des frères El Bakraoui.
Oussama Atar est désormais considéré comme l'homme qui a supervisé et piloté les attentats de Paris du 13 novembre 2015 ainsi que ceux de Bruxelles en mars 2016. Ce vétéran du djihad, membre de Daesh, est «le seul coordinateur depuis la Syrie à avoir été identifié en l'état des investigations», a estimé une source proche de l'enquête en France selon l'AFP. «C'est une forte présomption», estime une autre source belge, celle-là citée par Le Monde.
Ces deux informations corroborent un peu plus la thèse d'un Oussama Attar cerveau des attaques qui ont ensanglanté la France et la Belgique. En août 2016 déjà, les enquêteurs s'intéressaient à ce Belgo-Marocain de 32 ans.
Au lendemain des attentats en Belgique, Oussama Attar est très vite soupçonné. Notamment en raison de ses liens de parenté avec les frères Khalid et Ibrahim El Bakraoui, deux des trois kamikazes qui se sont fait sauter à l'aéroport de Bruxelles et dans la station de métro Maelbeek. Le domicile du terroriste présumé à Anderlecht, en banlieue bruxelloise, est alors perquisitionné mais l'homme a pris la fuite et reste, depuis, introuvable.
La piste française
La piste d'«Abou Ahmad», quant à elle, est apparue en décembre 2015 après l'interpellation de deux terroristes présumés : Adel Haddadi et Mohamed Usman, entrés en Europe par l'île grecque de Leros en même temps que les flots de migrants et que les deux kamikazes irakiens du Stade de France.
Ces derniers ont effet pu passer les contrôles en Grèce et continuer leur route avec de faux papiers, tandis qu'Adel Haddadi et Mohamed Usman étaient interpellés. Après avoir longtemps refusé de répondre, Adel Haddadi a finalement reconnu devant les enquêteurs français qu'Abou Ahmad avait envoyé en mission l'équipe des quatre hommes depuis la Syrie. Et, d'après une planche de photographie que lui ont soumise les policiers français, il aurait identifié Oussama Atar comme étant Abou Ahmad.
Abou Ahmad, djihadiste en Syrie et en Irak
Les liens d'Oussama Atar avec la Syrie sont anciens. Il s'y rend une première fois en 2002. La Syrie est alors une plaque tournante des djihadistes qui se rendent en Irak. C'est d'ailleurs dans ce pays qu'Oussama Atar est arrêté en février 2005. Il est incarcéré dans la prison américaine de triste réputation, Abou Ghraïb. Il est libéré en 2012, notamment avec l'appui d'organisations humanitaires telles qu'Amnesty International et retourne en Belgique.
Amnesty International embarassé par son ancien soutien à un djihadiste belgehttps://t.co/xyfxrfEaUGpic.twitter.com/FCfztpVvUj
— RT France (@RTenfrancais) August 14, 2016