Les Etats-Unis s'autorisent à reprendre les frappes aériennes en Libye
La Maison Blanche réaffirme son autorisation de lancer des frappes aériennes contre Daesh en Libye, où les terroristes s'accrochent à une petite partie de territoire le long de la mer Méditerranée.
La mission en Libye connue sous le nom Operation Odyssey Dawn ne devait durer que quelques semaines quand elle a débuté en août. Mais après plus de trois mois et au moins 367 frappes aériennes, environ 200 combattants de Daesh contrôlent toujours un quartier de la ville de Syrte. «Ils se battent jusqu'à la mort», a affirmé le porte-parole du Pentagone, Peter Cook, lors d'une conférence de presse.
Le commandement des Etats-Unis pour l'Afrique (AFRICOM) n'a pas fait état de frappes aériennes depuis le 31 octobre, laissant penser que l'aviation américaine avait stoppé sa campagne. Mais le Pentagone déclare qu'il a toujours la possibilité de lancer des frappes aériennes pour appuyer des militants armés restés loyaux au gouvernement libyen d'union nationale (GNA), soutenu par les Nations unies. «Nous pouvons reprendre les attaques aériennes contre Daesh en Libye à la demande du gouvernement», a poursuivi Peter Cook.
«Si des frappes aériennes supplémentaires sont nécessaires, nous sommes prêts à les lancer», a-t-il ajouté.
Un responsable américain du ministère de la Défense a déclaré que la Maison Blanche avait élargi le champ de son autorisation pour les actions militaires en Libye qui dépendent de l'AUMF (Authorization for Use of Military Force Against Terrorists).
Cette résolution controversée datant de 2001 autorise l'usage de la force armée contre les organisations qui ont «prévu, autorisé, commis ou aidé les attaques terroristes du 11 septembre [2001]». Elle est fréquemment invoquée depuis pour justifier les actions militaires en Irak, au Yémen, en Somalie ou encore en Syrie, l'administration Obama ayant fait valoir que la résolution AUMF 2001 s'appliquait également à la guerre contre l'Etat islamique.
Le responsable a refusé de dire précisément quand cette autorisation avait été étendue et pour combien de temps.