Alep : les rebelles auraient bombardé un corridor d'évacuation malgré la trêve
Selon la télévision officielle syrienne, les rebelles occupant l'est d'Alep auraient pilonné un axe d'évacuation qui a été ouvert afin de laisser les civils sortir, le temps de la trêve. Dans un incident distinct, deux soldats russes ont été blessés.
A 10h, heure locale, la Russie et les autorités syriennes ont cessé toute activité militaire sur Alep afin de permettre aux civils de quitter la ville via huit couloirs humanitaires. Mais l'un de ces corridors serait déjà sous le feu des rebelles selon la télévision officielle.
#BREAKING Syria rebels shell Aleppo evacuation route: state TV
— AFP news agency (@AFP) 4 novembre 2016
«Le correspondant de la chaîne d'information syrienne Al-Akhbariya a été blessé par des éclats de roquettes tirés par les terroristes sur le passage du Castello», a indiqué un bandeau diffusé par la chaîne d'information, en référence à ce couloir.
#Aleppo: Russian military streaming pics of humanitarian corridors for militants LIVE https://t.co/IKN4p6XfVKpic.twitter.com/JPecUawLqo
— RT (@RT_com) 4 novembre 2016
L'agence officielle Sana a affirmé que sept roquettes avaient été tirées sur la route du Castello et que les «groupes terroristes» avaient empêché les civils de quitter les quartiers-est, contrôlés par les rebelles.
De plus, deux soldats russes ont été «légèrement blessés» par des tirs provenant des insurgés, à proximité d'Alep.
Selon les informations des militaires russes, fin octobre, certains combattants n’ayant pas réussi à briser le blocus autour de la partie de la ville qu'ils contrôlent, ont accepté la proposition de Moscou de quitter Alep. La seule condition pour emprunter ces corridors humanitaires étant d’abandonner toutes leurs armes.
Ce n’est pas la première fois que Moscou et Damas cessent leurs frappes contre les combattants islamistes à Alep. La dernière fois, lors d'une trêve de huit jours débutée le 20 octobre, les terroristes avaient pilonné les couloirs humanitaires afin d'empêcher les civils de quitter la ville. Seule une cinquantaine de personnes avaient pu quitter la ville assiégée saines et sauves.