Paris tente de convaincre l'Afrique du Sud, la Gambie et le Burundi de ne pas quitter la CPI
La France appelle les pays africains qui veulent se retirer de la Cour pénale internationale (CPI), soit le Burundi, l'Afrique du Sud et la Gambie, à «reconsidérer» leur décision, a déclaré aujourd'hui le ministère français des Affaires étrangères.
Le Quai d'Orsay se bat pour que la Cour pénale internationale (CPI), instituée par le Statut de Rome ne se transforme pas en une coquille vide. Le 26 octobre, la Gambie a annoncé qu'elle souhaitait quitter la juridiction internationale, dans le prolongement du Burundi et de la République d'Afrique du Sud. Depuis la mi-octobre 2016 trois pays africains ont décidé de quitter la CPI, qu'ils accusent de «cibler essentiellement des pays africains».
Pour tenter de les faire revenir sur leur décision, le ministère français des Affaires étrangères a publié le 31 octobre un communiqué dans lequel on peut lire : «Nous appelons instamment les pays ayant fait ces annonces à reconsidérer leur intention et restons disposés à entretenir un dialogue constructif sur le fonctionnement du système de justice pénale internationale».
Insistant sur le fait que «la lutte contre l'impunité est essentielle pour permettre le respect des droits de l'homme, une réconciliation et une paix durables», le Quai d'Orsay espère dissuader ces trois Etats africains de suspendre effectivement leur participation à la CPI.
L'Afrique du Sud avait annoncé son retrait de la juridiction pénale internationale après que Pretoria a refusé de procéder à l'arrestation du président soudanais Omar el-Béchir, recherché par la CPI pour génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre au Darfour alors que ce dernier se trouvait sur le territoire sud-africain.
Le Burundi, quant à lui, proteste contre l’enquête lancée à son encontre par la CPI au mois d'avril dernier concernant des accusations de meurtre, de torture et d'autres exactions.