Steinmeier : Il faut rouvrir les frontières de Gaza

Le 1er juin, Frank-Walter Steinmeier a comparé la bande à Gaza à un «baril de poudre» en proie à une profonde crise économique et aux tensions qui animent le pays.
Le ministre des Affaires étrangères allemand Frank-Walter Steinmeier a effectué une visite rare pour un politicien occidental, il s’est rendu à Gaza. Lors de la conférence de presse qui a eu lieu au port de pêche de l’ouest de la ville, il a appelé à la levée du blocus imposé par Israël.
«On ne peut prévenir l’aggravation de la situation critique à Gaza que si, en plus de l’aide humanitaire il y a des ressources pour le développement économique. Gaza a besoin d’investissements qui viennent de ses propres citoyens et de l’étranger. Les producteurs de Gaza doivent avoir une opportunité d’exporter leurs produits. Et cela sera possible si on rouvre les frontières», a-t-il précisé.
FM #Steinmeier: Life in #Gaza has become unbearable. Status quo is not sustainable. Need to foster reconstruction+to create perspectives 1/3
— GermanForeignOffice (@GermanyDiplo) 1 Juin 2015
Steinmeier a ajouté que la situation actuelle ne pouvait plus durer telle qu’elle était et a fait le rapprochement avec un baril de poudre susceptible d’exploser à tout moment.
Steinmeier Gaza. More help for the People. Ongoing Danger of war. Border Opening only with Security measures. pic.twitter.com/YHHOCYQnVc
— Markus Rosch (@MarkusRosch) 1 Juin 2015
A la veille de sa visite à Gaza, le minstre allemand avait aussi rencontré avec le président israélien Reuven Rivlin. Il l’a incité à entreprendre une «reconstruction rapide» de la bande de Gaza.
@MIA_Palestine Steinmeier: la reconstruction de Gaza ne sera possible qu'avec l’arrêt des tirs de roquettes contre Israël
— miaa (@MIA_Palestine) 1 Juin 2015
Le blocus de la bande de Gaza a été imposé par Israël et par l'Egypte lorsque ces territoires ont été pris par le Hamas en juin 2007. Selon un rapport publié par la Banque mondiale en mai dernier, l'impact du blocus israélien a entraîné une chute de plus de 50% de son PIB. Près de 39% de la population de l'enclave vit sous le seuil de pauvreté, alors que le chômage atteint 44%, ce qui constitue probablement «le taux le plus élevé au monde».