La Wallonie rejette «l'ultimatum» de l'Union européenne sur l'approbation du CETA
Le président du parlement de Wallonie a fait savoir, dans la matinée du 24 octobre, qu'il ne serait pas possible de respecter l'ultimatum imposé par l'UE, qui s'impatiente de voir la région belge approuver le traité de libre-échange avec le Canada.
«Ce ne sera pas possible de respecter cet ultimatum», a déclaré lundi 24 octobre le président du parlement wallon, André Antoine, selon l'AFP. Le haut responsable belge faisait référence à l'injonction formulée par le président du conseil européen Donald Tusk dimanche 23 octobre : la Belgique aurait jusqu'à lundi soir pour dire si oui ou non elle serait en mesure de signer jeudi 27 octobre à Bruxelles le traité de libre-échange UE-Canada, le fameux CETA.
En raison de l'opposition de la région francophone de Wallonie, la Belgique est le seul des 28 Etats de l'UE à refuser, pour l'instant, la signature de l'accord euro-canadien, compromettant sa signature finale prévue jeudi 27 octobre. «Si la Belgique n'est pas en position de dire si elle peut garantir qu'elle va signer, il est très clair pour Donald Tusk que cela ne fait aucun sens d'avoir un sommet, et il n'y aura pas de sommet et pas de date fixée pour un nouveau sommet», avait ainsi fait savoir, dimanche 23 octobre, une source européenne à l'AFP.
Un échec des négociations sur le CETA pourrait également compromettre la signature de son «grand frère», le TAFTA (traité de libre-échange transatlantique), que l'UE souhaiterait ratifier avec les Etats-Unis malgré des oppositions formulées, entre autres, par la France. «Je crains que le CETA puisse être notre dernier accord de libre échange», avait mis en garde la semaine dernière le président du Conseil européen.