La Russie «très préoccupée» par le refus du Front Al-Nosra de quitter Alep
- Avec AFP
Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov accuse le front Al-Nosra d'empêcher les civils de quitter Alep malgré la trêve humanitaire. A plusieurs reprises, les terroristes ont tirés sur les corridors mis en place pour l'évacuation.
Sergueï Lavrov, le ministre des Affaires étrangères russe se dit «très préoccupé» par le refus des djihadistes du front Al-Nosra de quitter Alep où une trêve est en cours pour l'évacuation des civils. «Malgré les gestes de bonne volonté de Moscou et Damas visant à normaliser la situation à Alep, les combattants du Front Al-Nosra refusent de quitter la ville», a-t-il expliqué lors d'une conférence de presse. Interrogé par des journalistes, il a assuré l'intention du président Vladimir Poutine de «prolonger autant que possible en fonction de la situation réelle sur le terrain, l'arrêt des frappes aériennes».
Le chef de la diplomatie a également désapprouvé les frappes meurtrières turques menées contre des milices kurdes syriennes. Il a dit espérer que les Etats-Unis, à la tête de la coalition, veillent au respect des objectifs communs : la lutte contre Daesh et le Front Al-Nosra.
#Alep, des combattants islamistes visent un des corridors humanitaires mis en place pour la sortie des civils >>> https://t.co/cLAbDE9znSpic.twitter.com/eyU630dp2s
— RT France (@RTenfrancais) October 20, 2016
Par ailleurs, le 20 octobre, Sergueï Lavrov et le secrétaire d’Etat américain John Kerry se sont entretenus au téléphone afin de trouver des solutions pour «normaliser» la situation à Alep.
Le 13 octobre, la première trêve humanitaire de 11 heures par jour est décidée par la Russie. Au total, huit couloirs humanitaires ont été établis, dont six pour les civils, malades et blessés, et deux pour le retrait de rebelles armés. Ainsi, le 21 octobre, le général Sergueï Roudskoï confirme la prolongation de la trêve jusqu'au 22 octobre.