La campagne de Clinton qualifie Wikileaks d’«arme de propagande russe» après la fuite de ses emails
Après la publication de la troisième partie des documents de la campagne électorale de Clinton par Wikileaks, le porte-parole de la candidate démocrate n’a pas tardé à accuser le site de liens avec la Russie et de soutien à Donald Trump.
«Vous n’êtes pas une organisation médiatique. Vous êtes une arme de propagande du gouvernement russe intervenant en faveur de son candidat favori, Trump», a argué à l'encontre du site Wikileaks le porte-parole d’Hillary Clinton, Brian Fallon, dans un tweet.
.@wikileaks You are no media organization. You are a propaganda arm of the Russian govt, running interference for their pet candidate, Trump
— Brian Fallon (@brianefallon) 11 octobre 2016
Ce dernier a aussi accusé la campagne de Donald Trump de liens avec la Russie et avec le célèbre site internet. «Pourquoi ne pas enquêter sur la possibilité que des associés de Trump se coordonnent directement avec la Russie et Wikileaks ?», se demande-t-il dans un autre tweet.
How about probing possibility of Trump associates directly coordinating with Russia and Wikileaks? That is the thing that shd cause chills
— Brian Fallon (@brianefallon) 11 octobre 2016
Le porte-parole de la candidate démocrate a proposé au site d'évoquer plutôt le magnat de l’immobilier. Ainsi, Brian Fallon voudrait voir «des discussions internes sur les impôts de Trump». «Wikileaks ne cible pas Trump. Cela en dit long», a-t-il indiqué, toujours sur Twitter.
Wouldn't it be good reading to see internal discussions abt Trump's taxes? Yes but Wikileaks isnt targeting Trump. That tells you something.
— Brian Fallon (@brianefallon) 11 octobre 2016
Le fondateur de Wikileaks Julian Assange avait déclaré en août dernier que son site entendait mettre la main sur les déclarations de revenus de Trump. Puis, Wikileaks avait retiré cette déclaration, la qualifiant de blague.
Donald Trump a été accusé à plusieurs reprises par l'équipe de campagne d’Hillary Clinton d’avoir des relations étroites avec la Russie et le président russe Vladimir Poutine, ce que le candidat républicain a démenti lors du débat du 9 octobre. «Je ne sais rien sur la Russie…Je ne sais rien sur le fonctionnement interne de la Russie. Je n’y travaille pas. Je n’ai aucune affaire là-bas», a-t-il martelé, ajoutant néanmoins que s'entendre avec la Russie serait une belle opportunité.
Julian Assange qui, lui aussi, fait l’objet d'accusations de la part d’Hillary Clinton estime que les deux candidats sont de mauvais choix. En répondant à une question de l’émission américaine Democracy Now où l'on cherchait à savoir s’il préférait Donald Trump ou Hillary Clinton, il avait répondu : «Vous me demandez si je préfère le choléra ou la gonorrhée ?»
Les USA accusent officiellement la Russie de piratage des emails de Clinton
Les commentaires de Brian Fallon interviennent quelques jours après les accusations du gouvernement américain selon lequel la Russie est responsable du piratage des réseaux informatiques du Comité démocrate national et de la fuite de plus de 19 000 emails en juillet dernier. Un communiqué du ministère de la Sécurité intérieure et du Bureau du renseignement américains affirme ainsi que Moscou essaierait d’influencer le processus électoral américain.
Pour Donald Trump, les raisons de ces accusations sont évidentes. «Ils pensent me salir avec la Russie», a-t-il expliqué lors des débats du 9 octobre, ajoutant qu’Hillary Clinton ne savait pas exactement si la Russie était bel et bien à l'origine de ce piratage.
Moscou, pour sa part, a démenti toute implication dans cette affaire. Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a en effet qualifié ces déclarations d’absurdes. «Des dizaines milliers de hackers essaient de pirater le site du président Poutine chaque jour. Nombre de ces attaques peuvent être remontées aux Etats-Unis. Mais nous n’accusons pas la Maison Blanche ou la CIA à chaque fois pour autant», a-t-il déclaré.