Agression de policiers à Bruxelles : des éléments pour croire à une attaque terroriste
- Avec AFP
La justice belge dispose d'éléments pour croire que l'homme qui a agressé et blessé mercredi avec un couteau deux policiers à Bruxelles a agi dans le cadre d'une attaque terroriste, a indiqué le parquet fédéral belge.
«Nous avons des éléments pour croire qu'il s'agit d'une attaque terroriste», a déclaré à l'AFP Eric Van Der Sypt, l'un des porte-paroles de ce parquet compétent en Belgique pour les dossier de terrorisme, sans donner plus de détails.
«Un juge d'instruction spécialisé dans le terrorisme décidera plus tard» du sort à réserver au suspect, qui a été interpellé, a ajouté Eric Van Der Sypt.
Le parquet fédéral communiquera également ultérieurement le «nom, la date de naissance et la nationalité» de l'agresseur, selon la même source.
L'agression s'est produite en fin de matinée sur une grande artère de la commune populaire de Schaerbeek.
L'assaillant a porté des coups de couteau à deux policiers, «les blessant l'un au ventre l'autre au cou», avait auparavant déclaré à l'AFP Jennifer Vanderputten, la porte-parole du parquet de Bruxelles qui avait été initialement saisie du dossier. Leurs jours ne sont pas en danger, selon elle.
Après sa double agression, l'individu a tenté de prendre la fuite et une autre patrouille de police a dû faire usage d'une arme à feu pour l'intercepter. «Il a été blessé par balle à la jambe», a dit Jennifer Vanderputten. Lors de son interpellation, il a «légèrement blessé un troisième policier», a précisé Eric Van Der Sypt. Selon des médias belges, le troisième policier a eu le nez cassé.
Le 6 août, deux policières avaient été blessées à la machette à Charleroi par un homme criant «Allahu Akbar» qui avait été abattu par les forces de l'ordre, dans un contexte de menace terroriste persistante en Belgique comme dans les pays voisins.
Le 7 septembre, c'est à Molenbeek, commune bruxelloise considérée comme un foyer de l'islamisme radical, que deux policiers avaient reçu des coups de couteau sans toutefois être blessés, grâce au port d'un gilet pare-balles.
L'auteur des faits, inculpé pour tentative de meurtre, est un homme d'origine maghrébine qui était connu des services de police sous une dizaine de pseudonymes, mais sans lien avéré avec la mouvance islamiste d'après le parquet de Bruxelles.