Moscou : «Les données des enquêteurs sur le MH17 proviennent de l'armée ukrainienne et d'internet»
Le ministère de la Défense russe a réaffirmé que Moscou n'avait fourni aucun missile aux rebelles ukrainiens, ajoutant que les seules données détenues par les enquêteurs internationaux sur le MH17 provenaient des autorités de Kiev et d'internet.
«Aucun système de missiles russes, y compris Bouk n'a jamais traversé la frontière russo-ukrainienne», a martelé le porte-parole du ministère russe de la Défense, le général Igor Konachenkov.
BREAKING: #MH17 intl probe’s only sources are Ukrainian intel & internet - Russian MoD https://t.co/zC8uM7oFAE
— RT (@RT_com) 28 septembre 2016
L'officiel a ainsi réagi aux conclusions de l'équipe d'enquête conjointe (JIT) dirigée par les Pays-Bas qui a publié son rapport plus tôt dans la journée du 28 septembre. Le JIT a notamment affirmé que le Boeing malaisien MH17 avait été abattu par un missile sol-air Bouk lancé à partir d'une zone contrôlée par les rebelles dans l'est de l'Ukraine et que le système de missile en question provenait de Russie.
Ces affirmations ont été démenties dans la journée du 28 septembre par le groupe Almaz-Altey, producteur desdits missiles et qui a tenu une conférence de presse sur la question. Lors de cette dernière, le porte-parole du président du groupe a indiqué que Almaz-Altey avait effectué trois simulations démontrant que le lieu de lancement du missile ayant abattu l'avion se trouvait dans une zone contrôlée par l'armée ukrainienne.
Des preuves insuffisantes et dictées par Kiev
Igor Konachenkov a par ailleurs émis des doutes sur les sources utilisées par le JIT.
«Toutes les données qui ont été présentées aujourd'hui à la séance d'information du groupe d'enquête provient de deux sources principales : internet et les services de renseignement ukrainiens. Par conséquent, l'objectivité de l'information et la base de leurs conclusions ne peut que soulever des doutes», a-t-il fait remarquer
Le porte-parole du ministère de la Défense a souligné que les allégations formulées par le JIT exigeaient des preuve solides, ce qui est loin d'être la cas.
«Ces allégations sont graves. Dès lors qu'elles ont été rendues publiques, elles nécessitent une argumentation sérieuse et surtout, des faits», a ajouté le porte-parole.
Igor Konachenkov a également exigé des enquêteurs internationaux la publication des données radar du côté ukrainien.
«Lundi [26 septembre], nous avons révélé au niveau mondial les données radar russes sur la situation de l'espace aérien le jour de la catastrophe [le 17 Juillet 2014]. Ces données ne peuvent être réfutées et seront seulement confirmées par les données des radars ukrainiens qui seront similaires», a déclaré Igor Konachenkov, ajoutant que les autorités russes étaient prêtes à contribuer à l'enquête.
«Il est de notre intérêt de mener une enquête objective pour identifier les véritables auteurs de l'incident du 17 Juillet 2014 et nous continuerons à fournir toute l'assistance nécessaire à cette enquête», a-t-il conclu.