Irak, Hillary et baseball : Donald Trump parle à Larry King (EXCLUSIF RT)
Dans une interview exclusive le candidat républicain à la présidence américaine a confié entre autre à Larry King de RT qu'il ne détestait pas Hillary Clinton et que ses débats avec elle seraient plus amusants que du baseball.
C’était la première apparition de Trump dans l’émission de RT «Politicking» depuis le mois d’octobre 2013, quand il avait laissé entendre qu’il allait participer à la course présidentielle. Cette fois, l'homme d'affaires a évoqué les élections en cours, le piratage du Comité national démocrate (organisme chargé de direction du Parti démocrate), ses commentaires sur la guerre en Irak et l'affrontement du mercredi 7 septembre avec sa rivale Hillary Clinton lors d'un forum des anciens combattants où ils ont pris successivement la parole.
Les médias dominants
«Quelle a été votre plus grande surprise lors de la course à la Maison Blanche ?», a été la première question adressée au candidat républicain.
En réponse, Donald Trump a évoqué l’«énorme malhonnêteté» des médias.
«Ils vont prendre une de vos déclarations – ce qui est très bien – et ils vont la couper et la hacher, la raccourcir ou la rallonger, ou faire quelque chose avec elle, et alors, tout d‘un coup, elle ne parait pas être aussi bien qu'elle l’était au moment où vous l’aviez prononcée.»
Je souhaiterais que [Hillary] fasse un travail phénoménal, et que nous n’ayons pas tous ces problèmes
Irak
Commentant la lutte contre l’Etat islamique en Irak, Trump s’en est pris à Hillary Clinton et au président Barack Obama pour le rôle qu’ils ont joué dans le retrait des troupes américaines d'Irak en 2013.
King a alors déclaré : «Le calendrier pour le retrait a été préparé par Bush.»
«Eh bien, vous savez quoi, Larry», a répliqué Trump : «Je vais vous dire : regardons vers l'avenir.»
King est resté sur ce sujet, offrant néanmoins à Trump l'occasion de critiquer l'administration de Bush ainsi que celle d’Obama et de Clinton.
«Tout d’abord c’est une guerre à laquelle nous n’aurions pas dû participer», a poursuivi Trump, «et quand nous sommes sortis de cette guerre, nous en sommes sortis de la mauvaise façon. Voilà Obama».
Hillary Clinton
Interrogé à propos de Hillary Clinton, Trump a dit à King : «L’argument ultime est, Larry, qu’elle n'est pas ce qu'il [nous] faut.»
Cela, a précisé Trump, ne signifie pas nécessairement qu'il ne l'aime pas en tant que personne : «Non, ce n’est pas une question d’aimer ou de ne pas aimer [...] Je veux dire, je souhaiterais qu'elle fasse un travail phénoménal, et que nous n’ayons pas tous ces problèmes».
«Je ne participerais alors pas à la course [...] Je serais peut-être en train de dîner avec vous quelque part», a-t-il poursuivi.
Je veux seulement faire en sorte que l'élection soit à 100% honnête
La campagne
King a alors demandé Trump s’il avait hâte de participer aux débats contre Clinton, qui sont imminents.
«Rien n’est simple dans la vie», a répondu Trump, nuançant : «Cela ne va pas être facile, mais c’est quelque chose qui me réjouit, absolument.»
Le candidat républicain a écarté toute possibilité que la Russie puisse essayer d'influencer l'élection américaine de 2016. «C’est sans doute peu probable», a-t-il déclaré à King. «Peut-être que ce sont les démocrates qui ont inventé ça, qui sait ?»
«Je veux seulement faire en sorte que l'élection soit à 100% honnête», a souligné le candidat républicain.
L’immigration mexicaine
La dernière question de King concernait l'immigration, et en particulier l'immigration mexicaine.
«Soyons honnêtes, car je vous connais depuis longtemps. Quels sont vos sentiments à propos des immigrants mexicains ? Que vous-dit votre instinct à ce sujet ?», a demandé le présentateur.
Mais Trump n'a jamais répondu, comme s’il avait été mis hors ligne, même si King a assuré son auditoire que la connexion téléphonique n'avait pas été perdue.
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