«Un meurtre brutal et lâche» : un ministre bolivien aurait été battu à mort par des mineurs en grève
Un politicien bolivien a été battu à mort par une foule de mineurs en grève, selon des responsables du pays. Rodolfo Illanes aurait essayé de négocier avec les manifestants, qui l’auraient kidnappé et tué.
Le meurtre présumé se serait produit dans la soirée du 26 août à Panduro, à 160 kilomètres de la capitale bolivienne, La Paz. Le ministre du gouvernement Carlos Romero a annoncé que Rodolfo Illanes serait allé parler aux manifestants mais aurait alors été kidnappé par les mineurs en grève.
«A l’heure actuelle, tout porte à croire que notre vice-ministre Rodolfo Illanes a été tué brutalement et lâchement», a-t-il expliqué, cité par Reuters.
Min. #CarlosRomero: Solicitamos a la justicia esclarecer este asesinato y responsables de la muerte del viceministro #RodolfoIllanes
— Min. de Comunicación (@mincombolivia) 26 août 2016
Le directeur d’une station de radio minière, Moises Flores, a écrit sur son compte Twitter qu’il avait eu la confirmation visuelle qu’Illanes avait été tué : «Nous avons pu voir de près que le vice-ministre Illanes est mort. Des collègues nous ont dit qu’il était décédé dans un passage à tabac.»
Moises Flores a suggéré que le politicien aurait pu être tué en représaille de la mort de trois mineurs lors de manifestations.
#Bolivia#LaPaz ministro Romero confirma la muerte del viceministro de Régimen Interior, #RodolfoIllanes. pic.twitter.com/rTG3Qi2ziN
— Cepra Satelital (@CepraSatelital) 26 août 2016
Le gouvernement est en train de récupérer son corps, «environ 100 personnes ont été arrêtées», selon le ministre de la Défense, Reymi Ferreira. Le ministère de la Justice va ouvrir une enquête.
Les tensions ont grimpé d’un cran en Bolivie le 24 août, quand deux ouvriers ayant bloqué une routé ont été tués par la police. Selon les autorités, 17 policiers ont été blessés dans des affrontements.
Les manifestants demandent plus de concessions de la part du gouvernement, concessions qui entraîneraient une meilleure représentation des syndicats, l’assouplissement de la stricte législation environnementale et l'octroi de permis de travail pour les sociétés privées.
La plupart de mineurs boliviens travaillent dans des coopératives et gagnent leur vie grâce à l’extraction d’argent, d'étain et de zinc.