Troisième attaque d'affilée attribuée au PKK en Turquie : quatre morts et sept blessés
Trois soldats turcs ont été tués et sept ont été blessés lorsqu'une bombe placée sur le côté de la route a explosé au passage d'un véhicule militaire, un garde a aussi trouvé la mort. Les militants kurdes sont suspectés d'avoir organisé le piège.
Des sources sécuritaires affirment que l'attaque s'est déroulée à 13h, heure locale, dans la province de Bitlis. Elle a coûté la vie à trois soldats ainsi qu'un garde du village. Sept soldats ont été blessés par l'engin explosif placé sur une route à proximité du village de Gayda.
Bitlis'te askeri araç havaya uçuruldu. Çok sayida asker subay ölü var, cesetler yüz metre fırlamiş pic.twitter.com/qX0baALRRF
— CHE GUEVARA (@ernesto19958) 18 août 2016
Cette explosion a eu lieu quelques heures après une autre attaque attribuée au PKK où trois policiers ont été tués et 217 personnes blessées dans la ville d'Elazig. Il s'agit du troisième attentat subi par la Turquie depuis le 17 août au soir, causant dix morts et plus de 200 blessés au total.
#PKK bomb attacks #Turkey
— 1 Kelime 1 İşlem (@modelebidi) 18 août 2016
8/10 #Diyarbakır#Mardin#Kızıltepe
8/15 #Diyarbakır
8/17 #VanTR
8/18 #Elazığ#Bitlispic.twitter.com/kL5rdV0MQm
Les forces de sécurité turques essuient des attaques quasi-quotidiennes du PKK depuis qu'un cessez-le-feu entre les rebelles kurdes et les forces gouvernementales a pris fin en 2015. L'aviation turque pour sa part procède à de nombreux raids dans la région du Kurdistan turc, avec pour cibles les bases du PKK. Depuis la rupture en 2015 du cessez-le-feu en vigueur depuis 2004, la Turquie mène des opérations militaires de grande ampleur dans la partie turque du Kurdistan, et la population civile en est durement affectée. Certains habitants doivent ainsi abandonner la culture de leur champs et fuir les villages pris d'assaut par l'armée turque qui pourchasse les activistes kurdes.
Le ministre de la Défense a assuré à l'agence de presse Anadolu que «depuis le 15 juillet [date de la tentative de putsch] la République de Turquie est encore plus forte» et allait réussir à éradiquer tôt ou tard le PKK.
Par ailleurs, la purge continue en Turquie contre les sympathisants du prédicateur Fethullah Gülen, accusé d'être l'instigateur du putsch avorté, des milliers de policiers et de soldats ont été limogés ou placés en détention, faisant craindre un affaiblissement des moyens de l'Etat pour combattre le PKK.