Des hackers vendent aux enchères des «cyber-armes volées à la NSA»

Des hackers vendent aux enchères des «cyber-armes volées à la NSA» © Benoit Tessier Source: Reuters
Suivez RT en français surTelegram

Un groupe de hackers suspecté de travailler pour la NSA s'est vu dérober des outils de surveillance informatique par un autre collectif de pirates, qui a annoncé leur mise en vente au plus offrant en bitcoins.

Un collectif de hackers se présentant sous le nom de «Shadow Brokers» («Les courtiers de l'ombre») affirme avoir obtenu des outils de surveillance et d'espionnage informatiques américains en piratant l'Equation Group, un groupe de cyber-espionnage soupçonné d'être lié à la NSA – l'agence de renseignement américaine.

Au cours du weekend, les «Shadow Brokers» ont publié des «échantillons» des documents hackés, et prévoient désormais de mettre en vente aux enchères les «meilleures données» restantes via la monnaie virtuelle bictoins – en espérant empocher un million de bitcoins, soit environ 560 millions de dollars !

«Nous avons piraté Equation Group. Nous avons trouvé de très nombreuses cyber-armes d'Equation Group» a annoncé le collectif de hackers dans un post sur Tumblr, qui a été retiré depuis. La première série de données rendues publiques par le groupe semble dater de 2013 et comprend notamment, selon des experts, des outils permettant de pirater des routeurs et des pare-feux informatiques tels que Cisco, Juniper et Fortinet.

Or, selon les «Shadow Brokers», le groupe dont proviennent ces armes informatiques dépendrait directement des renseignements américains. Cette supposition est notamment confortée par la société privée russe Kaspersky Lab, spécialisée dans la sécurité des systèmes d'information, qui a pointé du doigt par le passé la grande similarité entre les techniques et outils informatiques utilisés par l'Equation Group et ceux employés par la NSA.

Les données révélées par les «Shadow Brokers» ont rapidement été rendues inaccessibles par Github, la plate-forme sur laquelle elles avaient été publiées. WikiLeaks, toutefois, a fait savoir qu'il avait déjà obtenu les informations en question, et qu'ils les rendrait publiques bientôt.

Lire aussi : Des cyber-extorqueurs réclament des rançons en bitcoins aux institutions financières

«C'est au minimum intéressant ; au maximum, extrêmement ravageur»

Alors que la NSA n'a pas encore commenté ce piratage, un certain nombres d'experts s'accordent à dire que celui-ci doit être pris très au sérieux.

«C'est au minimum intéressant ; au maximum, extrêmement ravageur» a commenté Dave Aitel, Pdg de l'entreprise de sécurité informatique Immunity et ancien chercheur à la NSA, au magazine américain Foreign Policy. «Cela va dévaster plusieurs opérations, à moins que celles-ci n'aient déjà été dévastées» a-t-il ajouté.

Dans une série de tweets, le président de la firme de sécurité informatique CrowdStrike est allé jusqu'à affirmer que cette fuite de données allait déstabiliser les élections américaines – quelques semaines après les révélations, par WikiLeaks, d'informations confidentielles de la direction du Parti démocrate, compromettantes pour celle-ci.

Lire aussi : Moscou et Assange rejettent les accusions de piratage du camp Clinton, pure rhéthorique électorale

Raconter l'actualité

Suivez RT en français surTelegram

En cliquant sur "Tout Accepter" vous consentez au traitement par ANO « TV-Novosti » de certaines données personnelles stockées sur votre terminal (telles que les adresses IP, les données de navigation, les données d'utilisation ou de géolocalisation ou bien encore les interactions avec les réseaux sociaux ainsi que les données nécessaires pour pouvoir utiliser les espaces commentaires de notre service). En cliquant sur "Tout Refuser", seuls les cookies/traceurs techniques (strictement limités au fonctionnement du site ou à la mesure d’audiences) seront déposés et lus sur votre terminal. "Tout Refuser" ne vous permet pas d’activer l’option commentaires de nos services. Pour activer l’option vous permettant de laisser des commentaires sur notre service, veuillez accepter le dépôt des cookies/traceurs « réseaux sociaux », soit en cliquant sur « Tout accepter », soit via la rubrique «Paramétrer vos choix». Le bandeau de couleur indique si le dépôt de cookies et la création de profils sont autorisés (vert) ou refusés (rouge). Vous pouvez modifier vos choix via la rubrique «Paramétrer vos choix». Réseaux sociaux Désactiver cette option empêchera les réseaux sociaux de suivre votre navigation sur notre site et ne permettra pas de laisser des commentaires.

OK

RT en français utilise des cookies pour exploiter et améliorer ses services.

Vous pouvez exprimer vos choix en cliquant sur «Tout accepter», «Tout refuser» , et/ou les modifier à tout moment via la rubrique «Paramétrer vos choix».

Pour en savoir plus sur vos droits et nos pratiques en matière de cookies, consultez notre «Politique de Confidentialité»

Tout AccepterTout refuserParamétrer vos choix