Le tireur de Munich, Ali David Sonboly, faisait l'objet de harcèlement et suivait une thérapie
Alors que la police munichoise a écarté tout lien avec Daesh, le jeune Germano-Iranien qui a tué neuf personnes et en a blessé 16 autres le 22 juillet, est décrit comme quelqu'un d'instable qui subissait les moqueries de ses camarades.
«Nous partons du principe qu'il s'agit dans cette affaire d'un acte classique d'un forcené qui a agi manifestement sans motivation politique», a déclaré le chef de la police bavaroise, Hubertus Andrâ, dans la matinée du 23 juillet lors d'une conférence de presse, avant de préciser que «le tireur n’avait pas la moindre relation avec le groupe terroriste de Daesh.»
Das ist der Amokkiller von #München#Amoklauf#Polizeihttps://t.co/drNqs478Wfpic.twitter.com/CReRL8a5Az
— Bild München (@BILD_Muenchen) 23 juillet 2016
Un jeune homme perturbé
Âgé de 18 ans, Ali David Sonboly est né à Munich, en Allemagne, de parents qui avaient fui l'Iran dans les années 1990.
Selon les médias allemands, citant des sources proches de l'enquête, il était perturbé et recevait d'ailleurs un suivi psychologique. Le ministre allemand de l'Intérieur Thomas de Maizière a par ailleurs indiqué qu'il faisait l'objet de harcèlement durant sa scolarité.
«Il n’était pas populaire à l’école, il avait seulement deux ou trois amis avec qui il passait du temps», a confié l’une de ses camarades de classe au journal britannique The Daily Mail, ajoutant que «pendant une dispute, il a dit "Je vous tuerai tous"».
Il était par ailleurs adepte de jeux vidéo de combat auxquels il jouait en ligne sous le pseudonyme de «Psycho».
Sur les pas d'Anders Breivik ?
D’après les premiers éléments de la perquisition menée au domicile de ses parents, le jeune homme portait un grand intérêt pour différents meurtres de masses, et notamment la fusillade de 2009 à l’école de Winnenden qui avait fait seize morts, dont il s'était félicité sur les réseaux sociaux.
Selon Hubertus Andrâ, le choix de la date, le 22 juillet, constitue quant à lui un «lien évident», avec la fusillade perpétrée cinq ans plus tôt, le 22 juillet 2011 par le norvégien Anders Behring Breivik, qui avait enlevé la vie à 77 personnes.
Le tireur de Munich souffrait d'une forme de dépression, note de suicide pas encre retrouvée https://t.co/KOO3McnYNgpic.twitter.com/O4fSoMSRLy
— RT France (@RTenfrancais) 23 juillet 2016
D'autant que des documents sur ce massacre ont été retrouvés au domicile de ses parents, de même qu'un livre intitulé «La folie meurtrière en tête, pourquoi des écoliers en viennent à tuer».
Ali David Sonboly aurait par ailleurs prémédité son coup en attirant la plupart de ses victimes dans un piège, les incitant via Facebook à venir dans un restaurant McDonald's de la ville pour y bénéficier de réductions.
Parmi ses neuf victimes, sept sont des adolescents âgés entre 13 et 19 ans.
En ce qui concerne le pistolet utilisé lors de la fusillade, un Glock de 9 mm, les policiers ne savent pas encore où il a pu se le procurer car il ne possédait pas de permis pour ce type d'arme.