«Vierge. Belle. 12 ans» : Daesh vend ses esclaves sexuelles sur WhatsApp et Telegram
S'enfonçant toujours plus dans la barbarie, le groupe terroriste, qui avait déjà utilisé Facebook pour y publier ses «petites annonces», continue à étendre son business sur les réseaux sociaux. Une base de données d'esclaves aurait même été créée.
C’est un activiste de la minorité religieuse yézidie, souvent prise pour cible par les djihadistes en Irak, qui a alerté l’agence de presse mondiale Associated Press au sujet d'annonces qui circulaient sur deux applications de messagerie, Telegram et WhatsApp.
Un post, publié sur cette dernière, proposait ainsi d'acheter une mère et ses deux enfants, respectivement âgés de trois ans et de sept mois, le tout pour 3 700 dollars.
Sur Telegram, une application sécurisée qui utilise des messages chiffrés, une annonce en arabe propose, dans une conversation de groupe : «Vierge. Belle. 12 ans. Son prix a atteint 12 500 dollars et elle va être vendue bientôt».
Et ce véritable commerce d'esclaves sexuels ne serait qu'une des facettes du business développé par Daesh sur internet.
En effet, les djihadistes auraient constitué une «base de données» de femmes captives, y listant leur nom, leur photo et l'identité de leur propriétaire, afin de les empêcher de franchir les checkpoints et d'ainsi échapper au califat autoproclamé.
VIDEO: Islamic State militants use WhatsApp, Telegram to control and sell women and girls as slaves. https://t.co/07pNUX4RO4
— The Associated Press (@AP) 6 juillet 2016
Fin mai, deux annonces de «mise en vente» de deux esclaves au prix de 8 000 dollars chacune, avaient déjà été publiées sur le réseau social Facebook.
D’après les données d’Associated Press, 3 000 Yézidies ont été faites esclaves sexuelles par les terroristes de Daesh, depuis qu’ils ont envahi leurs villages dans le nord de l’Irak, en août 2014.
En savoir plus : Daesh est en train de commettre un «génocide» contre les Yézidis rapporte l'ONU