Des djihadistes de l'Etat islamique vendent des esclaves sexuelles sur Facebook
Toujours prêt à avoir recours à la technologie pour faire parler de lui, l'Etat islamique dispose désormais d'une nouvelle corde à son arc pour ses macabres trafics : la vente de femmes via le réseau social Facebook.
#ISIS jihadists sell sex slaves on Facebook https://t.co/9jbEuRHk4Zpic.twitter.com/mnUiT2NjfI
— RT (@RT_com) 30 mai 2016
Selon le Washington Post, qui a révélé l'affaire, le groupe islamique tiendrait à mettre à profit au maximum sa logique mercantile, notamment concernant le trafic de femmes. Comme une multinationale pourrait l'envisager avec d'autres marchandises, la vente des esclaves sexuelles suit ainsi la loi «de l'offre et de la demande» pour justifier ses prix, selon les termes du quotidien américain, qui fait état de centaines de femmes capturées et mises en vente sur Facebook pour augmenter leur visibilité.
Une jeune fille de 18 ans peut ainsi être vendue autour de 8 000 euros. L'argument principal du vendeur : se marier permet d'accomplir son devoir, en plus de revenir sur la terre du califat.
L'initiative ne lui vaut pas que des potentiels clients : commentant sous le post et les photos de la malheureuse, certains jugent le prix trop élevé pour une créature jugée pas assez attrayante et non voilée.
Facebook a mis quelques heures à effacer les photos qui sont désormais introuvables, rapporte le Washington Post.
Mais cette vente ne serait pas un cas isolé, et il semblerait que l'Etat islamique, qui connait des revers militaires en Irak et en Syrie, aurait de plus en plus recours au commerce de femmes vendues comme esclaves pour renflouer ses caisses et financer son approvisionnement en nourriture et en médicaments.
Selon Zainab Bangura, représentante spéciale des Nations unies pour le secrétaire général contre les violences sexuelles dans les conflits, les filles se vendent comme des barils de pétrole.
#ISIS fighters selling sex slaves #online#Facebook#photos showed #women listed for $8,000. https://t.co/8v2uJUd0Uwpic.twitter.com/atKxUu9aJF
— Rosana Ubanell (@UbanellR) 29 mai 2016
Selon elle, le trafic serait sans fin : «Une fille peut être vendue plusieurs fois à des hommes différents pour plusieurs milliers de dollars mais elle peut aussi parfois être revendue à sa famille pour multiplier les profits de rançons», explique Zainab Bangura.
En août dernier, les Nations unies avaient mis la main sur une copie de la liste des prix de Daesh concernant la vente de femmes et d'enfants. Des petits de 1 à 9 ans peuvent ainsi être vendus pour environ 165 dollars, des adolescentes pour 124 dollars et des femmes de plus de 40 ans pour 41 dollars.