Pékin se prépare à une «confrontation militaire» avec les Etats-Unis en mer de Chine
La semaine prochaine, une cour internationale rendra sa décision sur la possibilité des Philippines et de la Chine d’exploiter les eaux proches des îles Paracels. Mais Pékin est déjà persuadé que la décision de la cour ne sera pas satisfaisante.
Le Global Times, quotidien chinois proche du pouvoir, a publié un article dans lequel les autorités déclarent être prêtes à une «confrontation militaire», notamment avec les Etats-Unis, en mer de Chine méridionale. La semaine prochaine en effet, le 12 juillet très exactement, la Cour permanente internationale d’arbitrage de la Haye devra trancher la question de la propriété de territoires dans le Sud de la mer de Chine opposant Pékin et Manille, qui souhaitent tous deux y mener des manœuvres militaires.
Cette dispute territoriale ne date pas d’hier, elle remonte à il y a plus de 20 ans, mais les tensions se sont accrues ces dernières années autour des îles Paracels. Cet archipel n’occupe que cinq kilomètres carrées mais constitue un enjeu politique d’importance pour les Etats qui l’entourent car, historiquement, aucun pays ne l’avait jamais possédé. Le sol de l’archipel est trop montagneux ce qui fait qu’il est presque impossible d’y construire ne serait-ce qu’un aéroport.
La Malaisie, Taïwan, le Vietnam, les Philippines et la Chine se disputent traditionnellement les eaux stratégiques et riches en gisements énergétiques du sud de la mer de Chine. Et s’agissant des îles Paracels, tous, y compris Washington, se trouvent aux côtés des Philippines pour contrer l’influence croissante de Pékin dans la région.
Bavure: #Taiwan lance un missile supersonique sur la #Chine et tue un capitaine de chalutier https://t.co/7sQfRP87Qvpic.twitter.com/HjSzozoe3R
— RT France (@RTenfrancais) 1 juillet 2016
Le 5 juillet, Pékin a entamé des manœuvres dans les eaux situées à proximité de l’archipel, accroissant d’autant le mécontentement de Manille et des Etats-Unis.
«Washington a déployé deux groupes aéronavals en mer de Chine souhaitant envoyer un signal et jouer des muscles : étant le plus grand Etat dans la région, il s’attend à l’obéissance de la Chine», lit-on dans l’article du Global Times. Mais même si la «Chine ne peut rivaliser avec l'armée américaine sur le court terme, elle doit être capable de faire payer aux Etats-Unis un coût impossible à supporter s'ils utilisaient la force dans ce différend en mer de Chine méridionale», conclut le journal.