Quand Jeremy Corbyn dresse un parallèle entre Israël et l'Etat islamique
Une vague de critiques a déferlé sur le chef des travaillistes à l'issu de ses propos polémiques. Ce n'est pas la première fois que le parti et son leader sont accusés par des médias et responsables politiques de tenir un discours antisémite.
«Nos amis juifs ne sont pas plus responsables des actes d’Israël ou du gouvernement [du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou] que nos amis musulmans ne le sont d'Etats ou d'organisations soi-disant islamiques». La phrase, prononcée par Jeremy Corbyn à l'occasion de la publication d'un rapport sur les problèmes d'antisémitisme au sein du Parti travailliste, a provoqué l'indignation de certains responsables politiques et journalistes du Royaume-Uni, qui ont considéré que ces propos établissaient un parallèle entre Israël et l'Etat islamique.
Parmi eux, on trouve notamment l'élu local travailliste Sam Stopp (qui a appelé Jeremy Corbyn à démissionner de son poste) et les journalistes Tom Harris (de The Telegraph) et Jane Merrich (de The Independant) :
.@jeremycorbyn has compared Israel to ISIS today. For that alone, he should resign. I am red with fury #Corbyn
— Cllr Sam Stopp (@CllrStopp) 30 juin 2016
So manyCorbynsupporters genuinelydon't understandwhycomparingIsraelwithIsis iswrongand absurdin the first place.
— Tom Harris (@MrTCHarris) 30 juin 2016
The thing is, Corbyn will not even realise equating Israel to Isis is offensive. He would've said it without batting an eyelid.
— Jane Merrick (@janemerrick23) 30 juin 2016
L'intéressé a rejeté catégoriquement ces accusations, affirmant que «bien sûr que non», il n'avait pas souhaité établir un parallèle entre Israël et Daesh. «En tant que membres du parti travailliste, nous sommes libres de critiquer et de s'opposer à l'injustice et à l'abus partout où nous la constatons», a-t-il tenu à ajouter.
#Royaume-Uni : 50 membres du parti #travailliste suspendus pour antisémitisme Plus d'infos :https://t.co/ViPbxmLG3vpic.twitter.com/0Kno1FRNGl
— RT France (@RTenfrancais) 3 mai 2016
Très critique à l'égard de la politique menée par le gouvernement israélien, le leader travailliste dénonce également toute forme d'antisémitisme, y compris au sein de son parti. Au cours des derniers mois, celui-ci aurait suspendu 50 de ses membres en raison de propos jugés offensants à l'égard des Juifs. C'est le cas notamment de la députée Naz Shah, qui avait partagé sur Facebook un contenu proposant de «déplacer Israël aux Etats-Unis», et de l'ancien maire de Londres Ken Livingstone, qui avait affirmé qu'«Hitler était sioniste avant de devenir fou et de finir par tuer six millions de Juifs».
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