Brexit : Jean-Claude Juncker rencontrera la Première ministre écossaise Nicola Sturgeon
Lors de la conférence de presse de Jean-Claude Juncker et Donald Tusk, le président de la Commission a estimé que l’Ecosse a gagné le droit d’être entendu à Bruxelles, mais que l’UE n'a pas l'intention d’intervenir dans les affaires britanniques.
Les dirigeants de l'Union européenne se rencontraient mercredi à Bruxelles, pour la première fois sans le Royaume-Uni, sur la manière d'avancer malgré le Brexit, déterminés à afficher leur unité malgré de profondes divergences.
Les Britanniques «ont pris la décision qu'ils ont pris et ce matin, il semblerait qu'ils ne soient plus assis à cette table», a expliqué Jean-Claude Juncker, en arrivant à cette première réunion post-Brexit à 27, destinée à éviter une contagion ailleurs en Europe.
L'Ecosse veut «discuter immédiatement» avec Bruxelles pour «protéger sa place dans l'UE» https://t.co/MOF0FIFVp1pic.twitter.com/KKJUyQEkLy
— RT France (@RTenfrancais) 25 juin 2016
Plus tard dans la journée, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker va recevoir ce 29 juin la Première ministre écossaise Nicola Sturgeon à Bruxelles, où elle est venue défendre la place de l'Ecosse dans l'Union européenne malgré le Brexit.
La rencontre aura lieu à la Commission à 17h (15h GMT), a indiqué la porte-parole de la Commission européenne, Margaritis Schinas, sur Twitter. Nicola Sturgeon doit également rencontrer en début de journée le président du Parlement européen, Martin Schulz.
Le 23 juin, 52 % des Britanniques ont voté pour la sortie de leur pays de l’UE. Cependant, les Ecossais et les Irlandais du nord, à la différence des Anglais ont majoritairement voté contre. Juste après le vote, la représentante écossaise Nicola Sturgeon a exprimé la volonté de rester au sein de l'UE, promettant que son gouvernement engagerait immédiatement des négociations avec Bruxelles pour protéger la position de son pays .
Elle a aussi indiqué qu’Edimbourg ferait tout pour rester dans l’UE, y compris organiser un second référendum sur l’indépendance du pays, deux ans après celui de 2014, qui s’était soldé par un maintien de l'Ecosse dans le Royaume-Uni.
Lundi 27 juin, Plaid Cymru, le parti indépendantiste gallois, a annoncé qu'il souhaitait imiter l'Ecosse et prendre son indépendance vis-à-vis du Royaume-Uni afin de rester dans l'UE. Leane Wood, leader du parti, a déclaré que le référendum du 23 juin sur l'appartenance à l'Union européenne «changeait tout» dans les relations entre les deux nations. «Si l'Ecosse souhaite rester au sein de l'UE et choisit la voie de l'indépendance, le Royaume-Uni cessera alors d'exister», a-t-elle précisé, ajoutant : «Dans ces conditions, le pays de Galles ne peut se permettre d'être le partenaire mineur d'une union réduite avec l'Angleterre.»
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