Le Bac passé, les Algériens sont de nouveau autorisés à se connecter sur Facebook

Après six jours de blocage visant à éviter les fraudes lors des épreuves du baccalauréat, ce vendredi 24 juin les Algériens ont à nouveau pu accéder à Facebook et Twitter.
Des sujets du baccalauréat algérien avaient fuité sur les réseaux sociaux lors d'une première session début juin, poussant le pouvoir à faire repasser les épreuves à plus de 555 000 candidats (sur 800 000), entre dimanche 19 et jeudi 23 juin, et à prendre une mesure restrictive inédite.
Celle-ci n'aura toutefois pas empêché un grande nombre d'internautes algériens d'accéder à Twitter et Facebook, en se connectant via un VPN – un réseau privé virtuel permettant de faire croire que l'on se connecte depuis un autre pays, et donc de contourner le blocage, institué le 18 juin.
Profitant de cette «faille», certains utilisateurs des réseaux sociaux en ont profité pour donné leur avis et s'exprimer sur la décision des autorités.
L'un d'eux s'inquiète de la «militarisation du bac et [du] blocage d'internet» qui, selon lui, «n'augurent rien de bon» :
La militarisation du bac et le blocage d'internet en Algérie n'augurent rien de bon
— Fayçal Métaoui (@Fmetaoui) 19 juin 2016
Un autre se félicite de la réussite des internautes algériens à «contourn[er] le blocage des réseaux sociaux» :
#Algérie:Un grand bravo aux tweetos #DZ pour avoir contournés le blocage des réseaux sociaux!Merci #VPN ! Honte au gouvernement de #Sellal 😜
— Hamza (@Jaime_Oran) 19 juin 2016
L'opération du gouvernement, pour un tweetos algérien, est «un échec qui prouve l'incompétence de l'Etat» :
Blocage des réseaux sociaux en Algérie, un échec qui prouve l'incompétence de l'état. #Algérie
— Ali Djenad (@A_Djenad) 19 juin 2016
Aucune fuite lors de la deuxième session du bac
Face aux réactions de mécontentement d'une partie de la population provoquées par le blocage, la ministre chargée des Technologies de l'information et des Télécommunications, Iman Houda Feraoun, a affirmé que le gouvernement avait «toute latitude de prendre des mesures conservatoires [...] quand l'intérêt public l'exige».
Sa collègue, Nouria Benghabrit, en charge de de l'Education, a salué la réussite de cette opération, constatant «l'inexistence de fuites de sujets» du baccalauréat cette année.